Les “contradictions vertigineuses” de la vie d’expat à Hong Kong

Arrivée à Hong Kong en 2020, au plus fort de la pandémie, la journaliste britannique Tabby Kinder quitte la ville deux ans plus tard, alors que les restrictions sanitaires qui s’appliquaient aux voyageurs viennent tout juste d’être assouplies.

Une situation loin d’être exceptionnelle, comme elle le souligne dans le Financial Times : rien que depuis le début de 2022, Hong Kong a vu sa population chuté de 1,6 %. Environ 121 500 résidents ont préféré partir, soit une moyenne de 260 départs par jour.

“Beaucoup de mes amis, collègues et contacts ont déménagé à Singapour, au Royaume-Uni ou sont rentrés en Australie, au Canada ou aux États-Unis. Et ils n’ont pas l’intention de revenir.”

Pourtant, malgré tous les inconvénients liés depuis trois ans à la gestion particulièrement sévère de la crise sanitaire par les autorités locales, la journaliste s’avoue “amoureuse” de la vie à Hong Kong. A tel point qu’elle serait restée si une opportunité ne s’était pas présentée pour poursuivre son aventure d’expatriée à San Francisco.

“Vingt-cinq ans après la restitution de Hong Kong à la Chine, l’énergie débordante évoquée voilà plus d’un siècle par Rudyard Kipling circule toujours dans les rues grouillantes de Hong Kong.”

“Le privilège de pouvoir partir”

Pour les expatriés, la vie à Hong Kong durant la pandémie a pourtant été tissée de “contradictions vertigineuses”, souligne la journaliste. Les menaces de fermeture des frontières et de placement en quarantaine pesaient sur la vie quotidienne, mais chaque week-end, on pouvait continuer, comme si de rien n’était, à sabler le champagne au dernier étage d’une tour ou sur une jonque et à se donner rendez-vous pour une randonnée “à couper le souffle” autour de la ville. Quant aux troubles politiques, ils semblaient concerner une autre partie de la ville.

“Des expatriés qui travaillent dans le quartier des affaires ont été victimes d’attaques au gaz lacrymogène de la part de la police ou des manifestants lors du soulèvement de 2019, mais beaucoup sont heureux que la loi sur la sécurité nationale ait mis fin aux émeutes et leur ait permis de reprendre normalement le travail.”

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