Le comédien Aurélien Wiik révèle avoir subi des agressions dans le milieu du cinéma et lance un « #MeTooGarçons »

CULTURE - Tout commence par une story Instagram, puis une douzaine d’autres. Suivi par plus de 14 000 personnes sur le réseau social, l’acteur Aurélien Wiik a révélé jeudi 22 février avoir été victime de pressions et d’agressions sexuelles dans le cadre de son métier, alors même qu’il n’était qu’un enfant. Un témoignage livré au grand jour, dans l’espoir de libérer la parole à ce sujet.

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Aujourd’hui âgé de 43 ans, Aurélien Wiik a commencé sa carrière enfant dans les années 90, avec des films et séries tels que « Le garçon qui ne dormait pas », « Cache cash » ou encore « Les Nouveaux Exploits d’Arsène Lupin ». C’est justement une photo extraite de cette série qu’il partage ce jeudi sur Instagram, avec la description : « J’avais 11 ans. De mes 11 ans à mes 15 ans j’ai été abusé par mon agent et d’autres gens de mon entourage ».

L’acteur indique avoir porté plainte contre son agent à l’âge de 16 ans car son agresseur « le faisait aussi à d’autres ». Il explique ensuite que l’homme en question, Maurice Ripaux, connu dans le métier sous le nom de Chistian Nohel, a été condamné. « Il a pris cinq ans. C’est possible. S’il y a d’autres victimes de lui, parlez. Il est mort mais ça peut faire du bien ».

« Leur dire que j’avais envoyé quelqu’un en prison les calmait »

L’acteur évoque ensuite toute une série d’évènements traumatisants, du chantage pour obtenir des rôles à des dîners piégeux avec d’autres mineurs, en passant par une tentative de l’enfermer dans des toilettes. « J’ai dû me défendre verbalement et physiquement. Leur dire que j’avais envoyé quelqu’un en prison les calmait », écrit-il. Il évoque enfin une agression par une femme, qui l’aurait drogué avant de lui imposer un rapport sexuel.

« Je me suis exprimé sur les réseaux pour encourager les autres à signaler leurs histoires », explique-t-il auprès du Parisien. Le comédien souhaite attendre d’obtenir d’autres témoignages avant de s’exprimer plus en détail. « Tremblez, votre tour viendra. Vous savez qui vous êtes. Les garçons du cinéma se réveillent », met-il en garde, accompagnant son message du mot-clé « #MeTooGarçons », pour encourager les autres victimes à parler également.

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