Colère des agriculteurs: Gabriel Attal reconnaît n'avoir "pas répondu" à "tout le malaise" de la profession

Gabriel Attal a reconnu ce dimanche 28 janvier n'avoir "pas répondu" à "tout (...) le malaise et le mal-être de nos agriculteurs", mais se dit "résolu" à "avancer vite", lors d'un discours prononcé à l'occasion des vœux de la députée Fabienne Colboc.

"Je sais bien que, à travers ces premières mesures (annoncées vendredi, NDLR), on n'a pas répondu encore à tout ce que je viens d'évoquer et ce qui constitue le malaise et le mal-être de nos agriculteurs aujourd'hui", a déclaré le Premier ministre lors de cette cérémonie de vœux à La Riche, en Indre-et-Loire, alors que des agriculteurs ont annoncé un "siège" de Paris lundi.

"Je suis résolu à avancer, avancer résolument, à avancer vite", a-t-il cependant promis.

Un nouveau déplacement pour calmer la grogne

Deux jours après ses premières annonces en Haute-Garonne, le Premier ministre a effectué un nouveau déplacement ce dimanche en Indre-et-Loire. Il a d'abord visité une exploitation à Parçay-Meslay tenue par un représentant de la FDSEA d'Indre-et-Loire, avant d'intervenir lors de la cérémonie de vœux de la députée Renaissance Fabienne Colboc à La Riche.

"Notre agriculture, c'est d'abord une des parts majeures de l'identité de la France", a assuré le chef du gouvernement lors de ce déplacement.

"Nos agriculteurs ne demandent pas quelque chose d'extravagant, d'insurmontable: ils veulent être considérés, ils veulent travailler et ils veulent être rémunérés pour leur travail", a-t-il ensuite résumé.

La présidente de la FDSEA, Frédérique Alexandre, était présente lors de ce déplacement et n'a pas manqué d'interpeller le chef du gouvernement. "Quelle agriculture française vous voulez? Moi je ne comprends pas. À force de pas comprendre on en est là, on est dans le dur". Et "sachez que si vous n'étiez pas venu, le département, je pense, aurait été à feu et à sang ce matin", a-t-elle lancé au Premier ministre.

La promesse de mesures "supplémentaires"

Gabriel Attal a annoncé lors de ce déplacement qu'il envisageait des mesures "supplémentaires", aux niveaux national et européen, pour protéger les agriculteurs contre la concurrence déloyale d'autres pays qui ne sont pas soumis aux mêmes contraintes réglementaires. Dans le viseur: les produits phytosanitaires que les agriculteurs français ne peuvent plus utiliser.

"Développer notre agriculture, ça veut dire produire et retrouver notre souveraineté alimentaire. Il faut arrêter d'importer des produits qu'on pourrait faire chez nous", a assuré Gabriel Attal.

"Je suis convaincu que dans les prochains jours, dans les prochaines semaines, on va montrer qu'on est capable d'avancer encore sur les jachères. Évidemment qu'il faut bouger là-dessus", a par ailleurs ajouté le Premier ministre.

Article original publié sur BFMTV.com