Ciivise: la ministre Aurore Bergé assure que la commission va "continuer", malgré le départ de ses dirigeants
La Commission indépendante sur l'inceste et les violences sexuelles faites aux enfants est en difficultés après le départ de ses deux dirigeants en quelques jours. Aurore Bergé assure cependant qu'elle ne va pas s'arrêter.
Une commission dans la tourmente, mais qui va poursuivre son travail. La Commission indépendante sur l'inceste et les violences sexuelles faites aux enfants (Ciivise), fragilisée après le départ de ses dirigeants quelques jours seulement après la reprise de ses travaux, "va continuer", assure ce dimanche 11 février la ministre Aurore Bergé.
La commission n'est pas formellement dans le périmètre d'Aurore Bergé, mais dans ceux de Catherine Vautrin, ministre du Travail, de la Santé et des Solidarités et de Sarah El Haïry, ministre déléguée chargée de l'Enfance, de la Jeunesse et des Familles.
Démission jeudi du président
À la suite de la démission du président de l'instance jeudi soir, le ministère de la Santé avait affirmé vouloir réunir "dans les prochaines semaines les acteurs du secteur pour étudier les suites à donner à la commission".
La Ciivise a été lancée en mars 2021, dans le sillage de la publication du livre de Camille Kouchner, "La Familia grande", qui dénonce l'inceste commis sur son frère par le politologue Olivier Duhamel.
Pendant près de trois ans, elle a dévoilé les mécanismes de l'inceste, ses effets destructeurs à vie sur les victimes et son coût pour la société, un travail salué par de nombreux acteurs de la société.
Une équipe entièrement renouvelée
Le gouvernement avait annoncé en décembre son maintien, mais en écartant Édouard Durand, un juge des enfants médiatique qui avait inlassablement dénoncé les dysfonctionnements de la justice. Il a renouvelé sa feuille de route et changé son équipe dirigeante.
Quelques jours seulement après la reprise de ses travaux, celle-ci se retrouve cependant décimée suscitant des doutes sur l'avenir de la commission.
Outre le départ de son président, Sébastien Boueilh, qui estime être la cible de "calomnies", la vice-présidente, Caroline Rey-Salmon, a été contrainte de se mettre en retrait après le dépôt d'une plainte pour agression sexuelle.
Interrogée sur Radio J, Aurore Bergé a salué le "rôle déterminant", le "travail remarquable" et l'"engagement sincère" du juge Édouard Durand dans la première mouture de la Ciivise.
Article original publié sur BFMTV.com
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