La cigarette électronique au goût sucré, très mauvaise pour l’ADN

Les scientifiques ont distingué cinq catégories de goûts pour les cigarettes électroniques.  - Credit:KOEN VAN WEEL / ANP MAG / ANP via AFP
Les scientifiques ont distingué cinq catégories de goûts pour les cigarettes électroniques. - Credit:KOEN VAN WEEL / ANP MAG / ANP via AFP

La nouvelle risque encore de brouiller le débat sur l'intérêt de la cigarette électronique pour lutter contre le tabagisme. Selon une étude publiée le 14 février dans la revue Nicotine & Tobacco Research, le vapotage endommage l'ADN des cellules épithéliales qui tapissent l'intérieur de la bouche. Des travaux antérieurs semblaient déjà montrer ces effets. Mais ce qui est nouveau, c'est que les dégâts observés sont équivalents à ceux causés par la cigarette classique : plus de deux fois plus importants que chez les non-fumeurs. L'étude, menée par Stella Tommasi de l'University of Southern California de Los Angeles, montre aussi qu'il y a un effet dépendant de la dose, comme avec le tabac. Plus on vapote, plus l'ADN est dégradé.

Les chercheurs se sont bien sûr assurés que leurs résultats étaient reliés à la pratique du vapotage ou du tabagisme. En effet, de nombreux vapoteurs sont d'anciens fumeurs. Difficile dans ce cas de dire si l'ADN a été attaqué par la cigarette ou par l'e-cigarette. Mais l'équipe américaine a pris le soin de sélectionner, des vapoteurs n'ayant jamais fumé et des fumeurs n'ayant jamais vapoté. Deux catégories qu'elle compare à des non-fumeurs, n'ayant eux-mêmes jamais touché à la cigarette ou à son alternative électronique.

Les effets observés sur le génome ne sont pas anodins. L'étude rappelle que de nombreux produits chimiques toxiques présents aussi bien dans la fumée des vapoteuses que dans celle des cigarettes causent des dommages à [...] Lire la suite