Les choix culture du « Point » : vibrer avec Matisse ou planer avec Gorillaz ?

De gauche à doite : Nadia Tereszkiewicz, Isabelle Huppert et Rebecca Marder dans « Mon crime » de François Ozon.   - Credit:Gaumont
De gauche à doite : Nadia Tereszkiewicz, Isabelle Huppert et Rebecca Marder dans « Mon crime » de François Ozon. - Credit:Gaumont

Chasser le crime avec Luchini et Huppert

Beaucoup de fantaisie, des dialogues enlevés, des personnages hauts en couleur : François Ozon se fait plaisir avec Mon crime, comédie policière adaptée d'une pièce de théâtre et qui joue habilement la carte du féminisme sans tomber dans la caricature. Comme un air de post #MeToo et de #BalanceTonPorc dans le Paris corseté des années 1930.
Le pitch ? Comment Madeleine (Nadia Tereszkiewicz), jeune actrice sans le sou et sans talent, s'accuse du meurtre d'un célèbre producteur harceleur et se retrouve acquittée pour légitime défense grâce à son amie avocate, Pauline (Rebecca Marder). De quoi lui apporter cette célébrité tant espérée. Mais est-ce bien la vraie meurtrière ? Dans un univers Art déco du plus bel effet, Ozon mène l'enquête à toute vitesse dans un tourbillon de situations cocasses servies par un brillant casting : Fabrice Luchini en juge maladroit a des airs de Louis Jouvet, Isabelle Huppert se surpasse en star fantasque et Dany Boon surprend en homme d'affaires marseillais. Les seconds rôles sont au diapason : André Dussollier, Michel Fau, Myriam Boyer, Régis Laspalès, Daniel Prévost et Franck de La Personne. C'est drôle, ironique, un brin théâtral et dans l'esprit des comédies hollywoodiennes des années 30-40 de Frank Capra et Billy Wilder, où les femmes sont souvent plus malignes que les hommes.
« Mon crime », en salle.

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