"Chien et chat", la comédie familiale des vacances avec Philippe Lacheau et Franck Dubosc

Un an après le carton d'Alibi.com 2, Philippe Lacheau est déjà de retour dans les salles obscures. Il est ce mercredi 14 février à l'affiche de Chien et chat, une comédie familiale de sa complice Reem Kherici qui mêle humour burlesque et animaux parlant en 3D.

Cette comédie familiale suit les aventures de Monica (Reem Kherici), propriétaire de Diva, chat star d'Internet (doublé par Inès Reg). Elle croise le chemin de Jack (Franck Dubosc), qui vient de dérober un rubis d'une valeur inestimable, bientôt avalé par un chien errant, Chichi (doublé par Artus).

Lorsque Diva et Chichi se retrouvent, par un concours de circonstances, dans un avion en direction d'une destination inconnue, leurs maîtres partent sur leur trace sans savoir qu'un policier, Brandt (Philippe Lacheau), les poursuit pour récupérer le rubis...

21 millions d'euros de budget

Reem Kherici, qui a déjà réalisé deux comédies, Paris à tout prix (2013) et Jour J (2017), a consacré les sept dernières années à mener à bien cet ambitieux projet entre les Looney Tunes et L'Incroyable voyage, film Disney des années 1990 sur l'odyssée de deux chiens et d'un chat à travers les Etats-Unis.

"J'ai fait ce film parce que je suis passionnée par les animaux et que j'étais passionnée par le sujet", explique à BFMTV l'actrice-réalisatrice, qui a bénéficié d'un impressionnant budget de 21 millions d'euros. "C'était mon rêve depuis enfant de faire parler les animaux au cinéma."

L'un des plus gros défis a été d'imaginer ces animaux virtuels, indispensables pour rendre crédibles son film. "Il a fallu concevoir le squelette, la graisse, les muscles, les poils. On a aussi dessiné en animation toutes les scènes des animaux pour pouvoir minuter leur temps à l'écran pour éviter de couper une scène avant qu'ils aient fini de parler."

Inès Reg et Artus ont travaillé sur leurs personnages virtuels un an avant le tournage. "Il a fallu enregistrer leur voix pour minuter exactement leur temps de jeu. En fonction de leur voix, on a dessiné les expressions des animaux. Puis ils sont revenus une fois que l'animation était finie pour peaufiner tout ça."

"Ils avaient peur pour moi"

Ce genre de films reste rare en France. Comment financer un projet aussi atypique? "Grâce aux années de préparation", répond Reem Kherici. "Les visuels des animaux du film nous ont permis de rassurer les financiers. Gaumont, Netflix et TF1 ont été séduits par la proposition qui était complètement inédite et familiale."

Le soutien de Netflix, où le film sera diffusé dans plusieurs mois à l'international, a été précieux. "Ce film peut parler à tout le monde. C'est un sujet universel: il s'agit d'accepter l'autre et de ne pas juger les autres sans les connaître. Ce sont les premiers messages du film au-delà du divertissement et de la comédie déjantée."

Avec Chien et chat, la réalisatrice mise gros. "Le plus compliqué a été de convaincre à l'origine mes producteurs de ce que j'avais dans la tête, alors que le scénario n'existait pas et que les visuels des animaux n'existaient pas! Ils avaient déjà peur pour moi. Ils n'avaient pas la garantie de récupérer l'argent pour le faire."

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Pendant ces années de préparation, Reem Kherici a refusé tout autre projet pour se consacrer uniquement à Chien et chat. "J'ai refusé tout rôle important au cinéma. En tant que réalisatrice, j'ai évidemment tout refusé. Je ne pouvais pas faire autre chose. Si je n'aimais pas mon film, je ne lui aurais pas donné sept ans de ma vie."

L'aide précieuse de Philippe Lacheau

Le scénario de Chien et chat s'adresse à deux publics: les enfants et les parents. "Il y a deux films en un", précise la réalisatrice qui s'est aussi appuyée sur le savoir-faire de Philippe Lacheau, Julien Arrutti, Pierre Dudan et Pierre Lacheau, l'équipe gagnante d'Alibi.com 2, pour "pimper" son scénario.

"Ils sont venus quatre jours. On a fait des séances de travail pour ajouter des vannes, trouver les endroits où ça ne marchait pas. Je suis en étroite collaboration avec Philippe sur tous mes films. Son avis compte beaucoup. Travailler sur un film sans avoir Philippe au casting, c'est pour moi impossible."

Elle a confié à Philippe Lacheau, qui a co-écrit chacun de ses films, un contre-emploi, un rôle de méchant dans la lignée du Coyote des Looney Tunes. Franck Dubosc joue de son côté "un cambrioleur un peu mystérieux" - "un emploi qu'on ne lui avait jamais donné", précise-t-elle. "Je le trouve très beau dans le film."

Si le public est au rendez-vous, Reem Kherici espère tourner une suite avec la même équipe. "Même si j'ai douté, j'ai pleuré, j'ai eu peur et j'ai eu beaucoup de pression, je n'imaginais pas à quel point je serai si heureuse de donner vie à des personnages virtuels. Rester connecter à mon âme d'enfant, c'est assez jouissif."

Article original publié sur BFMTV.com