“Les Cheerleaders des Dallas Cowboys” : être pom-pom girl, un métier “pas si glamour”

Chemise bleue nouée sous la poitrine, court gilet serti d’étoiles, minuscule short blanc et bottes assorties : l’uniforme des Dallas Cowboys Cheerleaders (DCC), les pom-pom girls qui soutiennent l’équipe de football américain du même nom, est célébrissime aux États-Unis.

Pour certaines jeunes Américaines, pouvoir porter un jour cette tenue est un rêve qui mérite tous les sacrifices. Le poste requiert d’être excellente athlète et danseuse, mais aussi belle et photogénique, à l’aise devant les caméras.

Le temps d’une saison, le réalisateur Greg Whiteley a suivi la troupe des DCC, depuis les sélections jusqu’à l’ultime match. Le résultat, America’s Sweethearts. Les “cheerleaders” des Dallas Cowboys, est disponible sur Netflix depuis le 20 juin.

Du rêve américain à la réalité

Greg Whiteley (Cheer, Last Chance U) a pour marque de fabrique de réaliser “des documentaires sur le sport qui méditent sur l’immense distance qui sépare le rêve américain de la méritocratie et une réalité marquée par les inégalités, les vains efforts et le gâchis de talents”, observe Judy Berman, la critique télé du magazine Time.

Il en va de même dans sa nouvelle série, longue de sept épisodes. Kelcey, Victoria ou Reece appartiennent certes à une troupe célèbre. Mais elles travaillent aussi pour une organisation “destinée à célébrer les sportifs masculins et à satisfaire le machisme des fans, ce qui signifie que leur vie est loin d’être aussi glamour qu’elle en a l’air”.

Le surnom donné aux DCC, “America’s Sweethearts” (“les petites fiancées de l’Amérique”), en dit long. Jamais on n’attendrait des footballeurs des Dallas Cowboys, en plus de leurs performances sur le terrain, qu’ils “satisfassent tous les fantasmes des fans”, peste Judy Berman. Or les DCC doivent aussi être “de gentilles petites-filles de substitution pour les pensionnaires des maisons de retraite où on les voie se rendre [en représentation], des modèles pour les petites filles qui les idolâtrent, de belles nanas pour des types de tous horizons”.

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