"Changer de sexe en mairie": l'Élysée défend les critiques d'Emmanuel Macron contre le programme de la gauche

L'entourage du président persiste et signe. L'Élysée a défendu mercredi 19 juin la position controversée d'Emmanuel Macron contre le changement d'état-civil en mairie proposé dans son programme de coalition par le Nouveau Front populaire.

Dans un long échange avec des Français ce mardi en marge de commémorations de l'Appel du 18-Juin à l'île de Sein, dans le Finistère, Emmanuel Macron avait taclé une "extrême gauche" qui propose "des choses complètement ubuesques comme aller changer de sexe en mairie".

Plus exactement, l'alliance de gauche propose, dans une section consacrée à la défense des personnes LGBT, d'"autoriser le changement d'état-civil libre et gratuit devant un officier d'état-civil".

L'Élysée défend un "bilan de progrès" sociétal

"Le président a un bilan de progrès sur les questions sociétales comme peu de ses prédécesseurs", a plaidé l'entourage du président auprès de BFMTV, énumérant la "procréation médicalement assistée pour toutes", le "choix de son nom de famille en mairie", les "ambassadeurs LGBT", la loi sur la fin de vie dont l'examen avait été engagé au Parlement ou encore l'IVG dans la Constitution.

Il "considère pour autant que le changement de sexe, libre, en mairie n'est pas un projet de société qu'il défend au regard de la complexité de toutes les questions que cela soulève chez les personnes concernées qu'il faut accompagner quand elles décident d'entrer dans une telle démarche", ajoute l'entourage présidentiel.

Les propos d'Emmanuel Macron ont été immédiatement condamnés par la gauche. Le fondateur de La France insoumise Jean-Luc Mélenchon a critiqué des déclarations "indignes" estimant que le chef de l'État "ignore la dose de souffrances que cela implique pour les personnes concernées".

Des associations de défense de la communauté LGBT+, comme l'Inter-LGBT, se sont dites mercredi "choquées" et "atterrées" par ces propos au vu du "contexte actuel de transphobie".

Dans le camp même d'Emmanuel Macron, l'ex-ministre Clément Beaune, candidat à sa réélection dans une bataille serrée à Paris, a semblé prendre ses distances. "Pour les personnes trans, pour les personnes LGBT, pour toutes et tous... nous devons rejeter toute stigmatisation dans le discours politique et faire avancer les droits", a-t-il dit sur le réseau X.

Article original publié sur BFMTV.com