Mike Johnson, un trumpiste élu speaker de la Chambre des représentants

Fin de feuilleton à la Chambre des représentants des États-Unis. Le républicain Mike Johnson, un “allié […] relativement inconnu et résolument conservateur” de l’ancien président Donald Trump, a été élu speaker, mercredi 25 octobre, mettant fin à trois semaines de blocage du Congrès, rapporte le Washington Post.

Le parlementaire de Louisiane, âgé de 51 ans, a été élu président de la Chambre par 220 voix contre 209.

Axios salue “un exploit que peu de gens pensaient possible”, “après vingt-deux jours de paralysie” et l’échec de trois candidats du Grand Old Party (GOP) – Steve Scalise, Jim Jordan et Tom Emmer – à la suite de la destitution du républicain Kevin McCarthy, le 3 octobre.

“Le seul […] capable d’unir les républicains de la Chambre est apparemment celui qui n’a pas [été en poste] assez longtemps pour se faire des ennemis”, commente le site, qui rappelle que l’avocat, entré au Congrès en 2016, n’a jamais présidé de commission.

“Le mouvement Maga a son speaker”

“Nous allons rétablir la confiance en cet organe. Nous allons faire avancer un large agenda politique conservateur, lutter contre les politiques nuisibles de l’administration Biden et soutenir nos alliés à l’étranger”, a dit Mike Johnson dans un communiqué après son élection.

“Le mouvement Maga [‘Make America Great Again’, le slogan de Donald Trump] a son speaker”, constate Axios.

Mike Johnson “s’est fait un nom en défendant des positions conservatrices sur des questions culturelles et a joué un rôle clé dans des efforts juridiques infructueux pour renverser les résultats de l’élection (présidentielle) de 2020”, écrit pour sa part le Wall Street Journal.

Ce père de quatre enfants “s’est opposé à la certification de l’élection présidentielle […], est antiavortement, a voté contre l’aide à l’Ukraine et soutient [des législations restreignant les droits des personnes LGBT+]”, liste le Washington Post.

“Une marge de manœuvre étroite” pour éviter un “shutdown”

“Les républicains les plus intransigeants ont eu gain de cause”, analyse le New York Times, qui dit “s’attendre à ce qu’il mette en avant un programme social et fiscal de droite dure.” “Le nouveau président de la Chambre est un deuxième choix dont la droite radicale peut se réjouir”, commente le journal. “Il partage l’idéologie profondément conservatrice de son mentor, (Jim) Jordan, mais n’a pas le profil conflictuel ni le style tranché du (parlementaire de L’Ohio). En fait, il n’a pas de profil du tout.”

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