Dans le cerveau d’un escrimeur olympique

De gauche à droite : le Français Brice Guyart et l’Italien Salvatore Sanzo à Athènes, en 2004, lors de la finale du fleuret masculin individuel.  - Credit:DPPI-SIPA/SIPA
De gauche à droite : le Français Brice Guyart et l’Italien Salvatore Sanzo à Athènes, en 2004, lors de la finale du fleuret masculin individuel. - Credit:DPPI-SIPA/SIPA

C'était en 2000, aux Jeux olympiques (JO) de Sydney, lors de la finale de l'épreuve de fleuret masculin par équipes entre la France et l'Italie. Le match était extrêmement serré et tendu tout au long de la rencontre, avec des échanges intenses et une grande technicité de la part des deux équipes. Tout s'est joué sur une touche, scellant la victoire de la France, avec un score final de 45-44. En escrime, chaque instant est crucial.

Pour exceller, il faut un mental forgé dans la même matière que les lames qui s'entrechoquent. Un mental d'acier, capable de résister à la pression, de surmonter les doutes et les colères et de rester imperturbable face à l'adversité. Savoir gérer aussi bien le stress que la fatigue et garder un mental d'acier pour réaliser des performances optimales, tels sont les défis que les athlètes de haut niveau doivent relever tous les jours.

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