Pourquoi met-on un point sur la lettre "i" ?

Le point dont nous parlons est appelé "point suscrit", un signe diacritique de l’alphabet latin. Sur le i, et sur le j également, il n’est cependant pas utilisé comme sur les autres lettres accompagnées d’un signe diacritique. À l’époque où le point sur la lettre i n’existait pas, les moines copistes faisaient des erreurs. On utilisait l’écriture gothique, avec des jambages. Ce sont des prolongements de lettres et ils pouvaient être inférieurs ou supérieurs. Il y avait aussi des lettres à jambages courts, comme le m, particulièrement difficiles à distinguer du i. En outre, on trouvait souvent deux i côte à côte, ressemblant à un u. Plusieurs lettres de l’alphabet étaient confondues avec le i qui n’était qu’un simple bâtonnet. Pour remédier à ce problème, un point a été ajouté sur le trait, devenu la lettre que nous connaissons.

Le point sur le i n’est pas un signe diacritique comme les autres, car il ne change pas du tout sa prononciation. Il fait partie de la lettre. On voit aussi le i avec des trémas ou un accent circonflexe et ce sont des signes diacritiques initialement destinés à modifier la prononciation (même si ce n’est plus le cas de nos jours avec "î"). Les trémas servent à séparer la prononciation de deux lettres voisines, comme dans le mot maïs. Notez que le i est la troisième lettre la plus utilisée en français, contrairement à la lettre k qui est très rare ou au w. Les signes diacritiques, ce sont plutôt la cédille du c, l’accent aigu sur le e… mais il y a aussi l’accent (...)

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