Centrafrique: une double attaque fait au moins 11 morts dans le nord-ouest du pays

En Centrafrique, une double attaque entre Bocaranga et Bozoum, dans le nord-ouest du pays, a fait au moins 11 morts ce mardi 2 juillet, selon plusieurs sources. Un chiffre toujours provisoire. Les assaillants sont des membres du groupe armé 3R, très influent dans cette région.

L'attaque a été menée en deux temps. D'abord, avant même le lever du soleil, contre le village de Ngoutéré, à 45km de Bocaranga, en direction de Bozoumn, préfecture de l'Ouham-Pendé. Les assaillants ont visé un détachement des forces de sécurité composé de militaires et de gendarmes, puis une embuscade a été tendue contre les renforts envoyés de Bocaranga.

Le bilan diffusé mercredi 3 juillet par la coordination des affaires humanitaires de l'ONU fait état de cinq militaires et six civils tués, sept blessés, mais aussi près de 8 500 personnes déplacées de six villages situées entre les points kilomètriques 25 et 45, et qui ont gagné la brousse ou la ville de Bozoum.

Un bilan toujours provisoire que ne confirme pas un représentant de l'État dans cette zone joint ce matin. Selon lui, la voie est toujours coupée, et le terrain miné. Il est donc difficile de savoir exactement l'étendue des pertes. Même réponse du côté du porte-parole des forces armées de Centrafrique (Faca), qui assure néanmoins que la situation est sous contrôle.

Groupe armé à dominante peul

D'après le Bureau de la coordination des affaires humanitaires de l'ONU (Ocha), les assaillants étaient membres du groupe armé à dominante peule 3R - Retour, réclamation et réhabilitation - qui a longtemps contrôlé cet axe. L'installation d'un détachement à Ngoutéré se voulait d'ailleurs un symbole du retour de l'État et du succès de plusieurs opérations menées dans la région depuis le début de l'année.


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