Yahoo Actualités Cas de botulisme à Bordeaux: le patron du restaurant à l'origine des intoxications va être déféré
Placé en garde à vue mardi 5 décembre, le patron du restaurant de Bordeaux soupçonné d'être à l'origine de l'intoxication au botulisme qui a fait une quinzaine de victimes, dont un décès, en septembre, va être déféré ce mercredi, a appris BFMTV.
Le parquet de Bordeaux devrait ouvrir une information judiciaire dans le courant de la matinée dans cette affaire qui a coûté la vie à une femme de 32 ans, selon les informations de BFMTV. Le patron du Tchin Tchin Wine Bar pourrait être mis en examen à la suite de son défèrement, notamment pour "homicide et blessures involontaires". Le parquet devrait requérir le placement sous contrôle judiciaire strict du restaurateur, avec interdiction de gérer ou de travailler dans un établissement proposant de la nourriture à la vente.
La sensation que les bocaux "étaient clean"
Selon les informations de BFMTV, les investigations réalisées depuis septembre ont permis de mettre en évidence que le patron de ce restaurant ne disposait pas du matériel adéquat pour pouvoir stériliser les produits qu'il proposait à la consommation. Les analyses ont révélé que son matériel pouvait atteindre une température maximale de 100 degrés. Or, la stérilisation des aliments ne peut débuter qu'à partir d'une température de 100 degrés.
Invité sur le plateau de LCI en octobre, l'avocat du restaurateur, Me Stéphane Guitard, a assuré que son client "a évidemment conscience de ce qu'il s'est passé, de la gravité de la situation sanitaire et de santé de ces personnes". Il n'a servi, selon ses dires, que des bocaux qui "n'avaient aucune odeur", a ajouté son avocat. "Il s'agit peut-être d'une erreur humaine, mais il avait la sensation que [les bocaux] étaient clean", a encore assuré Me Guitard.
Toutes les personnes hospitalisées pour botulisme avaient en commun d'avoir mangé des sardines en conserve de fabrication artisanale dans le Tchin Tchin Wine Bar, entre le 4 et le 10 septembre à Bordeaux, selon les autorités sanitaires.
