Cannabis, opium, LSD…A chaque guerre, sa drogue

Affronter quotidiennement la mort et la douleur. Quoi de plus angoissant pour l'homme ? Pour s’aider, les militaires ont pu compter sur les psychotropes, souvent avec l’appui de leur hiérarchie qui, en dépit de la morale, a fermé les yeux et a même participé à la diffusion des drogues, afin de disposer de troupes dociles et prêtes à tout. Les Vikings n'auraient peut-être pas été ces guerriers qui faisaient trembler leurs ennemis sans l'aide de substances psychoactives. On attribue souvent la fureur de ces terribles combattants du Nord à l’amanite tue-mouches (amanita muscaria), un champignon vénéneux. Mais, selon l'ethnobotaniste Karsten Fatur, ils auraient plutôt consommé de la jusquiame noire, une fleur déclenchant des réactions allant "de l'agitation à la rage et à la combativité". Du haschich, prisé par les troupes napoléoniennes en Egypte, en passant par le vin bu dans les tranchées de la Première Guerre mondiale, jusqu’au cocktail de drogues du Vietnâm, tour d’horizon des usages de psychotropes.

En 1798, le futur empereur débarque en Egypte avec une armée de 36 000 hommes. Souhaitant s’adapter aux coutumes islamiques, il décide la prohibition de l’alcool dans ses rangs. Bien mal lui en a pris ! Les soldats français trouvent dans le haschich, dont la plante, le cannabis, est présente dans le monde arabe depuis la nuit des temps, un formidable substitut qui a en plus la vertu de ne pas être cher. Les officiers de l’armée d’Orient n’apprécient pas de voir leurs hommes pris d’une (...)

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