“C’est le fiasco de la décennie” : après le départ d’Altman, les salariés d’OpenAI menacent de rejoindre Microsoft
“Ce n’est pas tous les jours que la compagnie dont on parle le plus au monde s’immole par le feu”, note l’éditorialiste du Los Angeles Times, Brian Merchant.
Symbole de l’intelligence artificielle générative depuis le lancement de ChatGPT, il y a un an, OpenAI a continué de s’enfoncer dans la crise lundi, après que son conseil d’administration a créé la surprise vendredi en décidant de se séparer du cofondateur et numéro un de la start-up, Sam Altman.
Plus de 730 des 770 employés d’OpenAI, dont la plupart des cadres dirigeants, ont réclamé la démission de l’ensemble du CA et la réintégration de leur ancien directeur général faute de quoi ils se disent prêts à démissionner et à rejoindre Microsoft, selon une lettre publiée lundi par le site spécialisé Wired.
“Bizarrement, la lettre comprend la signature d’Ilya Sutskever, scientifique en chef” d’OpenAI et “membre clé du conseil d’administration constitué de quatre personnes”, qui avait pourtant “voté en faveur de l’éviction d’Altman vendredi”, remarque le Washington Post.
Actionnaire minoritaire d’OpenAI, Microsoft a annoncé un peu plus tôt dans la journée de lundi avoir recruté Sam Altman, ainsi que l’ex-président de la jeune société, Greg Brockman, lui aussi débarqué par le conseil d’administration. Selon Miguel Fierro, cadre de Microsoft, le directeur général de l’entreprise Satya Nadella s’est aussi engagé à embaucher les salariés d’OpenAI qui choisiraient la démission.
L’avenir d’OpenAI “en péril”
Pour le New York Times, la menace d’un “exode” des salariés d’OpenAI “met en péril l’avenir” du pionnier de l’IA qui a connu la “croissance la plus rapide de l’histoire de la Silicon Valley”. “Si la plupart des salariés d’OpenAI partent chez Microsoft, la start-up aura du mal à construire la prochaine génération” d’intelligence artificielle, “des systèmes censés être plus puissants que ChatGPT”, remarque le quotidien américain. D’autant que d’autres compagnies, dont Google et Meta, “travaillent déjà sur ce type de technologies”, rappelle le New York Times.
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