Brésil: un texte visant à criminaliser l'avortement -même issu d'un viol- fait polémique

Au Brésil, un projet de loi anti-avortement fait polémique. Ce projet propose de durcir la législation qui criminalise l’interruption volontaire de grossesse en mettant sur un pied d’égalité un homicide et un avortement réalisé au-delà de 22 semaines de gestation.

Avec notre correspondante à Rio de Janeiro,

L’IVG est déjà illégale au Brésil, sauf en cas de viol, de danger pour la vie de la mère, ou d’anomalie cérébrale du fœtus. Avec ce projet, même les cas « légaux » pourront être criminalisés. Si une femme, victime d’un viol, pratique un avortement après la 22ème semaine de gestation, elle pourra être condamnée à une plus lourde peine que son violeur. Son acte sera qualifié d’homicide, avec une peine pouvant aller de six à vingt ans d’emprisonnement, soit le double des peines prononcées pour viol.

La proposition vient d’un député de droite de Rio de Janeiro, soutenu par une trentaine de députés hommes, en majorité issus du Parti Libéral, le parti de l’ancien président Jair Bolsonaro. Si elle était approuvée, cette loi rapprocherait le Brésil de pays comme l’Afghanistan ou l’Indonésie en terme de loi anti-avortement.

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Vague de protestation


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