Biographie : Borne déboutée partiellement par le tribunal sur certains passages

Élisabeth Borne lors d’un déplacement à Berlin en novembre.
Élisabeth Borne lors d’un déplacement à Berlin en novembre.

JUSTICE - Le tribunal judiciaire de Nanterre a tranché. Après avoir entendu les deux versions dans l’assignation par la Première ministre Élisabeth Borne d’une biographie qui porterait atteinte, selon elle, à sa vie privée, il a débouté, ce vendredi 30 juin, la cheffe de l’État, sur certains passages, mais pas sur d’autres.

La Première ministre demandait la suppression, dans toute nouvelle édition ou réimpression, de plusieurs passages du livre « La Secrète », écrit par la journaliste Bérengère Bonte et publié le 4 mai par les éditions de l’Archipel.

Le tribunal a estimé sur les passages concernant sa santé et sa vie familiale qu il ’était question d’« évocation légitime par le droit à l’information du public« , et qu’ils n’ont pas à être supprimés. En revanche en cas de réédition ou de réimpression de l’ouvrage, l’éditeur, condamné à verser 2 000 euros à la Première ministre, devra supprimer les passages évoquant l’orientation sexuelle d’Élisabeth Borne. L’éditeur a fait appel.

« Elle ne poursuit pas le rappel des rumeurs d’homosexualité et le démenti qu’elle a fait », notamment dans le magazine Têtu, avait expliqué mercredi son avocate, Me Emilie Sudre, devant la 1re chambre civile du tribunal de Nanterre, compétente en matière de presse civile et vie privée. « Ce qu’on reproche, c’est d’accréditer les rumeurs d’homosexualité et de révéler le nom de la prétendue compagne » de la première ministre, avait-elle poursuivi, dénonçant « un sujet qui n’intéresse pas les citoyens et qui n’alimente pas le débat public ».

« Le sujet de l’alimentation est une thématique qui a de l’intérêt »

Étaient aussi visés des propos sur une supposée « anorexie » d’Élisabeth Borne entre 2012 et 2015. « Après avoir tenté de s’introduire dans la chambre à coucher d’une personne, on s’introduit dans ses toilettes, ça n’a aucun intérêt », avait argué son avocate.

En défense, Me Olivier d’Antin avait, de son côté, dénoncé des arguments « caricaturaux », en rappelant qu’Élisabeth Borne avait pu d’elle-même évoquer des membres de sa famille dans des interviews.

« Le sujet de l’alimentation est une thématique qui a de l’intérêt », en France, a-t-il également estimé, en faisant référence aux commentaires passés dans le paysage politico-médiatique autour de Jacques Chirac et la tête de veau ou, plus récemment, autour de Fabien Roussel et la viande. Bérengère Bonte « n’avait pas à rentrer dans le rang en allant sur les terrains souhaités par Mme Borne », a-t-il également déclaré.

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