Des bases d’écoutes chinoises en construction à Cuba?

Une étude du Centre d'études stratégiques et internationales à Washington vient de mettre au jour des activités d’espionnages à Cuba attribuées à la Chine. Le centre de recherche a rassemblé des images satellites de plusieurs sites militaires capables de collecter du renseignement aux États-Unis. La Chine n’a pas fait de commentaires alors que Cuba parle d’une campagne d’intimidation. Les clichés permettent de déterminer l'usage des systèmes installés, mais plus difficilement leur origine.

Durant la guerre froide, Cuba était aux avants postes de la guerre froide. L’Union soviétique y possédait son plus grand centre d’écoute et d’interprétation des signaux électromagnétiques en dehors d’URSS. L’effondrement de l'Union soviétique a conduit à une sensible baisse de la coopération militaire avec Moscou.

Dans les années qui ont suivi, la Chine a cherché à renforcer ses liens avec les autorités cubaines, bien conscientes de la position stratégique qu’occupe l’île communiste, à 200 km des côtes de Floride, dans le sud des États-Unis. L'aide de Pékin s’est matérialisée dans un premier temps par des allègements de dette.

Position stratégique

En juin 2023, plusieurs médias américains avaient évoqué un accord entre La Havane et Pékin pour installer une base d'espionnage permettant de capter des données aux États-Unis. Le CSIS a clairement identifié quatre sites susceptibles d’être utilisés. Bejucal près de la Havane, Wajay situé à proximité, Calabazar et El Salao à l’autre bout de l’île.


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