Aurélien Pradié quitte LR, moins de deux ans après avoir brigué sa présidence

Aurélien Pradié, le 17 février 2023 à l’Assemblée nationale
LUDOVIC MARIN / AFP Aurélien Pradié, le 17 février 2023 à l’Assemblée nationale

POLITIQUE - Deux ans de fronde et puis s’en va. Le député sortant Aurélien Pradié annonce ce mercredi 26 juin qu’il quitte Les Républicains, un parti qu’il décrit comme « mort » qui « n’est plus capable de parler aux Français », assurant se présenter aux législatives sous l’étiquette de son micro-parti « Du courage ».

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Dans un entretien à La Dépêche, le député du Lot de 38 ans, qui a constamment critiqué la ligne de son parti depuis que ce dernier est présidé par Éric Ciotti, affirme que « 30 candidats dont 10 sortants » se présentent également sous les couleurs de son parti.

« Ce qui compte, c’est que les idées ne meurent pas », a-t-il insisté, promettant, s’il est réélu le 7 juillet d’être « un député à l’origine de quelque chose de nouveau ». « Nous avons plus que jamais besoin de gaullisme car aujourd’hui, plus personne ne trouve sa place dans notre pays », explique-t-il.

Pradié assure ne pas vouloir rejoindre Macron

Il promet néanmoins que son objectif n’est pas de rejoindre la majorité présidentielle car « on ne règle pas les problèmes avec ceux qui ont contribué à les créer ». « Le macronisme a abîmé le pays car il a été incapable de changer la vie des Français », estime-t-il.

Candidat pour présider LR en 2022, il avait obtenu un poste de numéro 2 de la part d’Éric Ciotti au vu de son bon score. Il en avait été démis deux mois plus tard après s’être vivement opposé à la reforme d’Emmanuel Macron portant l’âge légal de départ à la retraite à 64 ans. Aurélien Pradié avait ensuite fait partie des 19 députés LR qui avaient voté une motion de censure contre le gouvernement, une « première alerte » avant sa rupture définitive selon lui.

Lors du psychodrame né de l’alliance conclue par Éric Ciotti avec le RN, le député sortant du Lot n’avait pas mâché ses mots à l’encontre du président contesté, ironisant sur le fait de « faire venir Bardella » pour pousser le président de la droite à quitter le siège. En cas de réélection, il n’exclut cependant pas de voter un texte soumis par le RN « quand il va dans le sens du pays ».

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