"Aucune complaisance": les membres d'Horizons justifient la suspension de Joël Guerriau du parti
Une décision unanime. Les membres du Bureau politique du parti Horizons disent avoir décidé ce samedi 18 novembre de suspendre "immédiatement" le sénateur Joël Guerriau, mis en examen pour avoir drogué à son insu une députée en vue de l'agresser sexuellement. Ils assurent refuser toute "complaisance" dans la lutte contre les violences sexistes et sexuelles.
Après l'annonce de la décision, le vice-président du parti Christian Estrosi, aussi président du conseil régional de Provence-Alpes-Côte-d'Azur, explique que les membres du Bureau ont "réaffirmé" au cours de leur réunion "qu'ils n'auront aucune complaisance vis-à-vis des violences sexistes et sexuelles", sur X (anciennement Twitter).
"J’adresse tout mon soutien à notre collègue députée face à cette épreuve", ajoute-t-il.
L'ancienne ministre chargée des Affaires européennes Nathalie Loiseau, membre d'Horizons, abonde: "il ne peut y avoir aucune complaisance à l’encontre des violences sexuelles et sexistes", écrit-elle également sur X. "Mes pensées vont à la plaignante", ajoute-t-elle également.
Les faits reprochés "graves et inacceptables"
La vice-présidente de l'Assemblée nationale Naïma Moutchou, aussi membre d'Horizons, assure que les membres du parti "ont été profondément choqués par les faits à l’origine des accusations portées contre le sénateur Joël Guerriau".
Elle estime que "s’ils sont avérés, (les faits supposés) sont extrêmement graves et inacceptables".
"Le parti Horizons ne tolérera jamais la moindre complaisance vis-à-vis des violences sexuelles et sexistes", ajoute également Agnès Firmin Le Bodo, porte-parole du mouvement, en plus d'être ministre chargée de l'Organisation territoriale et des Professions de santé.
Une procédure lancée en vue d'une exclusion du parti
Les membres du parti rappellent tous que la décision a été prise ce samedi "à l'unanimité". En plus de la suspension, le parti va entamer "une procédure disciplinaire pouvant conduire à une exclusion définitive" de Joël Guerriau.
Le ministre Christophe Béchu, secrétaire général d'Horizons et qui s'est lui aussi fendu d'un message sur X ce samedi, avait affirmé vendredi que le sénateur ne pouvait "rester au sein du parti (...) s'il y (avait) le moindre doute".
La plaignante, la députée Modem Sandrine Josso, dit s'être sentie mal après avoir pris un verre dans la nuit de mardi à mercredi au domicile parisien du sénateur. Des prélèvements ont révélé la présence d'ecstasy dans son organisme. Un sachet d'ecstasy a ensuite été retrouvé chez le sénateur lors d'une perquisition.
Une confrontation a déjà été menée avec Sandrine Josso et Joël Guerriau. Ce dernier nie fermement les faits.