Au Tchad, le camp Masra dénonce des "menaces et violences graves" lors de la présidentielle

Au Tchad, le dépouillement des bulletins de vote se poursuivait mercredi, deux jours après le scrutin présidentiel. Le clan du Premier ministre Succès Masra, principal opposant au président sortant Mahamat Idriss Déby Itno, dénonce cependant des "violences et menaces graves" contre son chef et ses partisans ainsi que des fraudes.

Le parti du Premier ministre tchadien Succès Masra, candidat à la présidentielle de lundi, a dénoncé, mercredi 8 mai, des "violences et menaces graves" contre son chef et ses partisans ainsi que des fraudes, appelant "le peuple" à "défendre sa volonté exprimée dans les urnes".

Succès Masra, 40 ans, ancien farouche opposant rallié au pouvoir militaire, est candidat contre le président de transition, et chef de la junte depuis trois ans, le général Mahamat Idriss Déby Itno, qui l'a nommé Premier ministre le 1er janvier.

L'opposition, violemment réprimée et dont les principales figures ont été évincées de la course à la présidence, considère Masra comme un "traître", candidat pour donner un "vernis démocratique" à un scrutin "joué d'avance" pour Déby. Mais, en rassemblant des foules considérables durant sa campagne, le Premier ministre est apparu finalement comme un rival pouvant inquiéter le général, au moins le pousser à un second tour, prévu le 22 juin.

Les militants des Transformateurs ont subi "des arrestations arbitraires", d'autres sont "activement recherchés", toujours selon le parti.


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