Au Burkina Faso, des volontaires pour la défense désertent

Le mécontentement gronde chez les volontaires pour la défense de la patrie (VDP), venus renforcer l’armée dans la lutte anti-terroriste au Burkina Faso. Ils sont de plus en plus nombreux à abandonner leur poste. En cause, la montée des tensions avec les forces de l’armée régulière et leurs mauvaises conditions de travail.

La situation semble sans issue. Dans ce camp militaire du Burkina Faso, entre Forces de défense et de sécurité (FDS) et volontaires pour la défense de la patrie (VDP), des supplétifs civils venus renforcer l'armée dans la lutte anti-terroriste, l'entente est rompue. Depuis plusieurs semaines, les VDP ont déposé les armes et fait part d'une liste de réclamations aux FDS, qui les refusent.

Mauvais traitement, pertes humaines importantes, frustrations matérielles … Pour les VDP, les conditions de travail sont inacceptables. Pierre angulaire de la stratégie militaire du président de la transition Ibrahim Traoré, ils sont ainsi de plus en plus nombreux à abandonner leur poste, soulignant une importante fissure interne dans un pays déjà en proie à une menace jihadiste sans précédent.

Malgré plusieurs semaines de pourparlers, les deux groupes ne parviennent pas à trouver un accord. "Les revendications des VDP n'ont toujours pas été satisfaites", explique sous anonymat Moussa*, qui côtoie les volontaires quotidiennement. "Ils demandent des armes, l'accompagnement des FDS sur le terrain et le rehaussement de leurs primes, souvent volées par les militaires", précise-t-il à France 24.


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