Pour attirer les étrangers, Dubaï renonce à taxer l’alcool

Après la réforme des visas de travail (qui a notamment supprimé le parrainage obligatoire par une entreprise émiratie), celle de la semaine de travail, qui débute désormais le lundi et non plus le dimanche, et l’instauration du mariage civil pour les résidents non musulmans, Dubaï se prépare à présent à renoncer à la taxe de 30 % sur l’alcool. De la part des autorités émiraties, il s’agit d’une nouvelle initiative pour faire du pays le principal centre d’affaires du Moyen-Orient en même temps que la première destination touristique de la région, explique Bloomberg.

“L’alcool est largement disponible à Dubaï, mais une pinte de bière peut coûter l’équivalent de 15 dollars et, pour une bouteille de vin, il faut compter au moins 100 dollars. Une situation qui incitait de nombreux résidents à prendre la route pour se rendre dans d’autres émirats comme celui d’Oumm al Qaïwaïn, à 80 kilomètres de Dubaï, où les prix sont beaucoup moins élevés.”

Le rebond économique rapide de la ville après la pandémie a stimulé les secteurs clés de l’immobilier et du tourisme, mais ce dernier reste principalement orienté vers le segment du luxe. “La scène culinaire en plein essor de l’émirat a récemment reçu un coup de pouce de la part du guide Michelin, qui a décerné au moins une étoile à onze restaurants de Dubaï. Mais en termes de coûts la ville souffre de la comparaison avec d’autres hubs touristiques. Cette dernière décision permettra à Dubaï de mieux se positionner pour répondre à des pans plus larges du marché”, indique Bloomberg.

En outre, la communauté expatriée représente plus de 80 % des 10 millions d’habitants des Émirats, qui entendent bien en attirer quelques millions supplémentaires dans les années à venir.

Pour le moment, la taxe émiratie sur l’alcool fait l’objet d’une simple suspension. La mesure restera à l’essai pendant un an. “Le gouvernement entend sans doute surveiller la façon dont elle sera répercutée sur les consommateurs.” Quant aux pays voisins et principaux concurrents des Émirats, ils continuent soit à interdire totalement l’alcool – c’est le cas de l’Arabie saoudite –, soit à le taxer lourdement, comme le Qatar ou Oman.

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