Attention, certains tampons contiennent du plomb et d'autres métaux toxiques qui pourraient être absorbés par l'organisme, alerte une étude
Des tests sur 30 tampons achetés à New York, Athènes et Londres ont révélé des niveaux contenus d'arsenic, de chrome et même de plomb. Un constat qui a de quoi susciter l’inquiétude.
Pour beaucoup, c’est bientôt le départ en vacances. Et malheureusement, il n’est pas rare d’oublier dans ses valises quelques produits intimes mais indispensables comme les serviettes hygiéniques ou encore les tampons. Alors attention, si vous vous trouvez dans un pays étranger et que vous souhaitez vous ravitailler.
Selon une récente étude alarmante, des métaux toxiques pourraient se cacher dans certains tampons vendus en supermarchés. Des tests effectués sur 30 produits achetés à New York, Athènes et Londres ont révélé que certains contenaient des niveaux dangereux d'arsenic, de chrome et même de plomb. À noter que l'exposition au plomb peut nuire au développement du cerveau, tandis que les autres métaux peuvent déclencher une coagulation sanguine potentiellement mortelle et augmenter le risque de certains cancers.
"Bien que les métaux toxiques soient omniprésents et que nous soyons exposés à de faibles niveaux à tout moment, notre étude montre clairement que les métaux sont également présents dans les produits menstruels et que les femmes pourraient courir un risque plus élevé d’exposition en utilisant ces produits”, a expliqué le professeur Kathrin Schilling de l'université de Columbia dont les propos ont été relayés par le Daily mail. Concrètement, la nature fine du tissu interne du vagin pourrait permettre à ces substances de pénétrer facilement dans le corps.
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60 à 80% des Françaises concernées par l’usage des tampons
Selon les auteurs de l’étude, les métaux trouvés dans les tampons auraient pu s'incruster de plusieurs manières. D’une part, les plants de coton utilisés pour fabriquer les tampons auraient pu absorber les métaux du sol et de l’eau, en particulier lorsque des contaminants se trouvent à proximité, par exemple un champ de coton près d’une fonderie de plomb. Ces substances pourraient également être ajoutées au cours des processus de fabrication en tant que blanchisseurs, agents antibactériens ou par contamination croisée provenant d'autres processus d'usine.
Face à ce constat, le Dr Jenni Shearston, experte en épidémiologie de la pollution atmosphérique à l'Université de Californie à Berkeley, exhorte les fabricants à réagir. “J'espère vraiment qu’ils seront tenus de tester leurs produits pour détecter la présence de métaux, en particulier de métaux toxiques”, a-t-elle déclaré.
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Selon les données rapportées par l’Assurance maladie, 60 à 80% des Françaises seraient aujourd’hui concernées par le port de tampon à usage unique.