"Attention, l’apnée du sommeil peut vous tuer. C’est une maladie grave", alerte le Dr. Christian Recchia

L’apnée du sommeil est un trouble sévère de la respiration nocturne qui n’est pas sans conséquence sur la vie de celles et ceux qui en souffrent. Pour Yahoo, le docteur Christian Recchia s’est exprimé sur les symptômes de cette maladie et sur les facteurs de risques.

L’apnée du sommeil touche 4% de la population. "Mais 8 apnéiques sur 10 s'ignorent", nuancent pour Yahoo le docteur Christian Recchia. Elle se caractérise par des interruptions ou des réductions de la respiration, entre 10 et 30 secondes, qui peuvent se répéter plusieurs fois dans la nuit et ainsi perturber la qualité du sommeil. Un phénomène handicapant pour celles et ceux qui en souffrent car les nuits sont agitées et les journées deviennent bien souvent difficiles à vivre.

Pire encore : ce trouble peut provoquer des risques d’accidents vasculaires cérébraux, des risques d’infarctus, des risques de dérèglement endocrinien et même du diabète. C’est donc pour ces raisons-là qu’il faut impérativement prendre “les choses au sérieux”, comme le rappelle le docteur Christian Recchia. “Attention, l’apnée du sommeil peut vous tuer. C’est une maladie grave.”

Dans un premier temps, il est essentiel de savoir la repérer. À noter qu’aujourd’hui, les diagnostics sont bien plus faciles en raison de la multiplication et de l’accessibilité des outils de prévention. Certains examens peuvent même se réaliser à domicile par le biais d’outils à mettre sous l’oreiller. L’avis d’un médecin est toutefois indispensable et permettra bien évidemment de compléter et de préciser le diagnostic. Il pourra alors donner au patient des outils pour éviter cette apnée du sommeil et pour guérir.

“Cette thérapeutique ne fonctionnera pas”

Outre les moyens de prévention existants, les patients peuvent aussi repérer l’apnée du sommeil par différents moyens. Tout d'abord, par des sommeils agités, des réveils fréquents, des ronflements, des dysuries (une miction douloureuse ou gênante) ou encore des cauchemars. De plus, s’ils se réveillent fatigués d'une nuit, comme s’ils avaient travaillé, l’heure est alors au questionnement. Ces signes-là, s'ils sont présents plus de trois fois par semaine, doivent impérativement faire office de drapeau rouge.

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“La reprise de l'activité physique, la maîtrise du stress sont des éléments qui constituent plus de 50% du traitement”, a indiqué en parallèle le docteur Christian Recchia tout en rappelant l’importance de perdre du poids, d’arrêter le tabac et l’alcool. “Si vous ne faites pas cela, le médecin aura beau vous donner la thérapeutique qu'il faut, eh bien, cette thérapeutique ne fonctionnera pas.”

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