Yahoo Actualités Attaque à Moscou: Kiev dénonce les liens "absurdes" faits par la Russie entre l'attentat et l'Ukraine
Nouveau démenti de Kiev. L'Ukraine a rejeté une nouvelle fois ce samedi 23 mars tout lien avec l'attaque qui a fait au moins une centaine de morts vendredi dans une salle de concert située près de Moscou, après que les services spéciaux russes ont affirmé que les assaillants avaient des contacts en Ukraine et tentaient d'y fuir lorsqu'ils ont été arrêtés.
"On s'attendait à ce que la version des responsables russes soit 'la piste ukrainienne'", a noté sur X le conseiller de la présidence ukrainienne, Mykhaïlo Podoliak.
"Les déclarations des services spéciaux russes concernant l'Ukraine sont absolument intenables et absurdes", a-t-il ensuite juré.
"L'Ukraine n'a pas le moindre lien avec l'incident", a-t-il encore martelé.
L'Ukraine n'a "rien à voir" avec l'attaque
Les services de sécurité russes (FSB) ont affirmé ce samedi que les suspects de l'attaque meurtrière contre une salle de concert de la banlieue de Moscou vendredi avaient des "contacts" en Ukraine et comptaient y fuir. Onze personnes ont été interpellées, selon le Kremlin, dont 4 potentiels assaillants.
L'Ukraine a cependant assuré dès vendredi, via Mykhaïlo Podoliak, un conseiller de la présidence, n'avoir "rien à voir" avec cette attaque.
"L'Ukraine n'a jamais utilisé de méthodes de guerre terroristes", a-t-il ajouté.
Un attentat revendiqué par Daesh
Dès vendredi, l'attaque a été revendiquée par le groupe jihadiste État islamique (EI) et a assuré que ses assaillants avaient "regagné (leur) base en toute sécurité".
L'EI, que la Russie combat en Syrie et qui est actif aussi dans le Caucase russe, a déjà commis des attentats sur le sol russe depuis la fin des années 2010. Mais le groupe n'avait jamais revendiqué une attaque d'une telle ampleur dans le pays.
Dans le même temps, le conflit, débuté en février 2022, se poursuit entre l'Ukraine et la Russie. L'armée russe a affirmé ce samedi avoir pris le contrôle du village ukrainien d'Ivanivské, près de Bakhmout dans l'est de l'Ukraine, ce qui constituerait une nouvelle avancée dans une zone importante où la Russie est à l'offensive depuis des semaines.