Les astronautes de l’ISS forcés de trouver refuge sous la menace de débris spatiaux russes

Les astronautes de l’ISS forcés de trouver refuge sous une pluie de débris spatiaux russes
NASA Les astronautes de l’ISS forcés de trouver refuge sous une pluie de débris spatiaux russes

ESPACE - Décidément, être pensionnaire de la Station Spatiale Internationale (ISS) n’est pas de tout repos. Les neuf astronautes actuellement à bord ont dû précipitamment se réfugier, mercredi 26 juin, dans trois capsules de retour amarrées à l’ISS. La raison ? La possible collision avec plusieurs centaines de débris spatiaux, héritage d’un satellite russe fraîchement décomposé.

Ces débris spatiaux ont sidéré les Californiens (et pour une fois ce n’est pas SpaceX)

L’alerte a été donnée par la NASA, et confirmée sur X (ex-Twitter) par LeoLabs Space, spécialisée dans l’observation des débris spatiaux : un satellite, que l’on présume être le russe Resurs-P1 vient d’éclater en près de 200 morceaux. Problème, l’ancien satellite commercial d’observation, à la retraite depuis 2021, est en orbite basse, autour de 360 kilomètres au-dessus du sol terrestre. Tout comme la Station Spatiale Internationale.

Naturellement, les morceaux de satellites continuent à tourner en orbite, comme des milliers d’autres autour de notre Terre. Mais immédiatement après l’éparpillement du satellite russe, il était impossible de connaître la trajectoire des débris. C’est pour cela que les astronautes, alors en plein sommeil, ont dû être réveillés pour se mettre à l’abri : l’ISS aurait pu être frappée par un morceau de métal se déplaçant à plus de 7 kilomètres par seconde.

Les neuf astronautes de l’Expédition 71 ont donc suivi la procédure, et sont allés trouver refuge dans la capsule amarrée à l’ISS. Au cas où la station spatiale serait durement touchée, ils pourraient ainsi revenir vers la Terre en urgence.

Heureusement, les débris ont été rapidement jugés inoffensifs étant donné leur trajectoire, et une heure plus tard les pensionnaires ont pu regagner leurs quartiers. Une excellente nouvelle pour les humains à bord. Déjà, parce que leur attente ne s’est pas prolongée trop longtemps. Ensuite, parce que dans les trois vaisseaux disponibles pour le retour d’urgence, aux côtés du Soyuz MS-24 et du SpaceX Crew 8, il y a en ce moment le Starliner… qui n’est pas vraiment le plus rassurant des canots de sauvetage.

Le véhicule de Boeing, concurrent du Crew Dragon de SpaceX, s’est arrimé jeudi 6 juin, après un lancement décalé des plusieurs années par plusieurs avanies techniques. Mais les soucis n’étaient pas terminés, et une fois en orbite, une fuite d’hélium a été déclaré sur la navette… Résultat, le retour des astronautes sur Terre, prévu initialement fin juin, a été décalé, pour l’instant sine die. Enfin, si un impact de débris spatial ne vient pas tout chambouler.

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