Arrivée du froid: comment le gouvernement se prépare à la chute brutale des températures

L'hiver arrive à grands pas. Après des fêtes de fin d'année placées sous le signe de la douceur, le froid devrait faire son grand retour d'ici la fin de semaine. Dès ce vendredi 5 janvier, le mercure va chuter de 6 à 7°C en moyenne sur tout le pays, sous l'influence d'un flux d'air froid venu du Nord de l'Europe, le fameux "Moscou-Paris."

Une tendance qui devrait se poursuivre les jours suivants avec un froid qui devrait s'intensifier en début de semaine prochaine et des températures qui vont rester assez largement sous les normales de saison.

Vers une activation du plan grand froid

Face à ce refroidissement généralisé, le gouvernement se prépare et souhaite agir vite. Comme l'a appris BFMTV de source gouvernementale, le plan grand froid sera très probablement activé la semaine prochaine. À ce stade, des "réunions de préparation" ont eu lieu, et les décisions pourraient s'accélérer en cas de prévisions de températures très basses.

Du côté du ministère de la Santé, en première ligne, l'activation de ce plan grand froid s'articule autour de plusieurs principes. Le premier tient du dispositif de vigilance météorologique de Météo-France, permettant le déclenchement de mesures sanitaires et sociales. Il constitue le premier maillon de la chaîne d’alerte. La vigilance s'étend sur quatre couleurs: vert, jaune, orange et rouge en fonction de la gravité de la situation.

Le plan grand froid permet également d'ouvrir temporairement des places d'hébergement supplémentaires pour les personnes sans domicile fixe. Sont concernés: les bâtiments non prévus pour l’habitation, comme les gymnases, les écoles ou les salles municipales. Il permet également un recensement des personnes isolées dans les communes ainsi qu'un accueil adapté dans les hôpitaux. Les maraudes seront également renforcées.

Il s'articule également autour de mesures préventives et curatives aux niveaux national et local. Elles permettent notamment de limiter le développement d’épidémies de maladies infectieuses comme les syndromes grippaux ou les bronchiolites, et de prévenir des risques d’intoxication au monoxyde de carbone.

Finalement, il contient un dispositif de communication adapté: des informations consultables à tout moment sur le site internet de Santé publique France et des informations diffusées sur réquisition des pouvoirs publics en cas d’alerte sanitaire (notamment des spots radio).

Les autres ministères se tiennent prêts

Les autres différents ministères concernés ce préparent avant l'arrivée de cette vague de froid. Le ministère de la Transition énergétique est particulièrement vigilant, et veut rappeler les bons gestes de sobriété pour faire des économies d’énergie, le désormais connu "je baisse, j'éteins, je décale".

Mais à ce stade, il n’y a pas de risque identifié sur la sécurité de l'approvisionnement en énergie. La disponibilité du parc nucléaire est bonne et la production d’énergies renouvelables également, et les stocks de gaz sont remplis.

Le ministère des Transports se tient également prêt, en vérifiant notamment que les trains seront en capacité de circuler.

De son côté, le ministère de l'Agriculture se prépare aussi, alors que les cultures pourraient être touchées par les gelées. Bien que la priorité soit actuellement donnée aux inondations qui touchent le nord du pays, le ministère est en lien avec les préfectures en cas d’aggravation de la vague de froid.

Il sera demandé une vigilance renforcée en cas de très grand froid qui nécessitera de couvrir certaines cultures et de rentrer les bêtes.

Article original publié sur BFMTV.com