Argentine: deuxième grève générale contre un Javier Milei imperturbable

Les principales centrales syndicales du pays ont appelé à manifester ce jeudi 9 mai contre la politique d'austérité du gouvernement de droite et contre le train de réformes ultralibérales actuellement en discussion au Parlement.

Aucun train, très peu de bus, pas de métro et plus de 400 vols annulés dans toute l'Argentine pour la deuxième grève générale en à peine cinq mois que connaît Javier Milei, résume notre correspondant à Buenos Aires, Théo Conscience. La gare de Constitucion à Buenos Aires par laquelle transitent des centaines de milliers de personnes pour aller travailler est vide alors que les syndicats n'ont pas appelé à manifester.

« La grève est massivement suivie, il n'y a même pas une mouche qui vole comme on dit », lance Luciano Godoy travaille pour Aerolineas Argentinas, la compagnie aérienne nationale que Javier Milei veut privatiser via un projet de loi actuellement examiné par le Parlement. « Ils veulent faire la même chose que dans les années 1990, quand la compagnie a été privatisée et démantelée. Le jour du vote de la loi au Sénat, il faut qu'il y ait une grande mobilisation pour la loi ne soit pas approuvée ».

Le mot d'ordre de grève a effectivement été largement suivi dans la fonction publique, à hauteur de 97% selon le syndicat ATE. La plupart des écoles sont restées fermées. Les hôpitaux publics ont assuré un service minimum et le secteur bancaire a également été très affecté.

Au-delà de ce texte, Jorge Martinez, retraité, dénonce plus généralement la politique d'austérité du gouvernement. « Rendez-vous compte : la retraite minimum est de 260 000 pesos [environ 270 euros NDLR], c'est en dessous du seuil de pauvreté. »


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