“Mes amis” : Hisham Matar signe un nouveau roman sur l’exil à la hauteur de ses ambitions

“Les lecteurs qui découvrent Matar sont conviés avec Mes amis à une méditation littéraire magistrale sur les thèmes que l’auteur n’a cessé d’explorer”, prévient The New York Times. Le nouveau roman de l’écrivain libyen en langue anglaise Hisham Matar traite ainsi de la Libye, de l’exil, et des liens intimes au prisme des tressaillements de l’histoire. Sorti en français chez Gallimard le 11 janvier (deux jours après être paru en anglais chez Random House), Mes amis “raconte comment l’exil calcifie le cœur jusqu’à en faire une concrétion fragile de nostalgie”, résume de son côté The Washington Post.

Hisham Matar poursuit son œuvre, après son dernier roman paru en 2011, Anatomie d’une disparition (sur un dissident égyptien enlevé) et ses Mémoires (qui parle de son père, Jaballa Matar, un opposant à Mouammar Kadhafi exilé au Caire, où il a été enlevé en 1990 avant d’être porté disparu dans les geôles libyennes), intitulés Le Retour et couronnés d’un Pulitzer en 2017. Ce retour à la fiction ravit les critiques. Et constitue aussi le premier livre de l’auteur, qui a grandi aux États-Unis et en Libye puis en exil en Égypte et au Royaume-Uni, “sur les Libyens, sans la figure du père persécuté”, selon le New York Times.

Une ouverture qui nous transporte

“L’attente en valait la peine, applaudit le journal britannique Financial Times. Mes amis est un roman important, dont l’ambition et la portée sont indiquées par sa longue phrase d’ouverture, qui louvoie entre passé et présent, et, jouant sur le temps long, introduit un personnage qu’on ne retrouvera que 250 pages plus loin.”

Situé entre Londres, la Libye et les États-Unis, Mes amis a pour narrateur Khaled. Ce Libyen installé à Londres revient sur son passé et ses racines à Benghazi, dans l’est de la Libye, ainsi que sur sa rencontre en 1983 avec deux de ses compatriotes étudiants comme lui à Édimbourg : Mustafa et Hossam. Khaled “a grandi dans les années 1970 sous Kadhafi, une période où les journalistes étaient abattus dans la rue ou torturés. Beaucoup s’enfuyaient à Londres, qui était ainsi d’une certaine manière la ville où les écrivains arabes venaient mourir”, écrit le Financial Times.

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