En Allemagne, les Verts éclaboussés par des révélations sur la sortie du nucléaire

Robert Habeck, le ministre vert allemand de l’Économie et de la Transformation climatique, jeudi lors d'une session au Bundestag, le Parlement allemand.  - Credit:Dts News Agency Germany/Shutters/Sipa
Robert Habeck, le ministre vert allemand de l’Économie et de la Transformation climatique, jeudi lors d'une session au Bundestag, le Parlement allemand. - Credit:Dts News Agency Germany/Shutters/Sipa

Il y a tout juste un an, l'Allemagne scellait sa sortie définitive du nucléaire. Le petit soleil souriant « L'atome ? Non merci ! », symbole de la longue lutte acharnée des militants antinucléaire, triomphait. Devant la porte de Brandebourg, sous un petit crachin, quelques dizaines d'entre eux étaient venues célébrer ce grand jour. Le 15 avril 2023, les trois dernières centrales étaient débranchées en Allemagne.

Un Sonderweg – cette doctrine politique qui définit le particularisme allemand –, tandis qu'en France, le président Emmanuel Macron annonçait la relance du programme nucléaire avec la construction d'une nouvelle génération de miniréacteurs et que de nombreux pays occidentaux se demandaient si le recours au vent et au soleil suffirait à garantir en toute saison leur approvisionnement énergétique.

À LIRE AUSSI Robert Habeck, le Vert allemand qui rompt avec le pacifismeRobert Habeck, le ministre vert allemand de l'Économie et de la Transformation climatique, le promettait : seule, la plus grande puissance économique européenne et numéro quatre au niveau mondial allait parfaitement se débrouiller sans le nucléaire et accélérer la transition vers les énergies renouvelables.

À ceux qui lui demandaient s'il ne valait pas mieux prolonger la durée de vie des centrales encore en activité alors que la Russie en guerre venait de fermer les robinets du gazoduc Gazprom et que l'Allemagne, fortement dépendante du gaz russe, connaissait la plus grave crise énergétiqu [...] Lire la suite