Affaire Hulot: Macron dit n'avoir "pas de regret" car la présomption d'innocence doit être "préservée"

Nicolas Hulot (à gauche) et Emmanuel Macron (à droite) lors de la COP23 à Bonn, en Allemagne. - John MacDougall - AFP
Nicolas Hulot (à gauche) et Emmanuel Macron (à droite) lors de la COP23 à Bonn, en Allemagne. - John MacDougall - AFP

"Non, je n'ai pas de regret." Interrogé lors de son interview sur TF1 sur Nicolas Hulot, Emmanuel Macron a expliqué que son ancien ministre de la Transition écologique, aujourd'hui visé par de multiples accusations d’agressions sexuelles et de viol, n'avait pas été condamné par la justice.

Lorsque la première affaire a éclaté, en 2018, le chef d'Etat et le Premier ministre de l'époque, Edouard Philippe, ont échangé avec l'ex-ministre Nicolas Hulot. "Il a nié avec beaucoup de force, manifestement blessé. Et donc, il est resté ministre. Quel était l'autre choix que nous aurions pu faire?" a-t-il insisté. Une plainte pour viol dans les années 80 avait été déposée en 2008, et rendue publique en 2018.

"Préserver la présomption d'innoncence"

"Les ministres ont, comme les autres citoyens, droit à la présomption d'innocence. S'il avait été condamné, alors à coup sûr nous aurions pris une décision. Ce n'était pas le cas", s'est-il défendu, tout en assurant soutenir la libération de la parole des femmmes.

"Il faut faire très attention à ce que la présomption d'innocence soit préservée. S'il y a une accusation (qui peut être vraie) et que vous dites "c'est fini", alors il n'y a plus de vie en société possible. Il faut que la justice fasse son travail et qu'après des décisions soient prises", a souligné Emmanuel Macron.

Article original publié sur BFMTV.com