Coup de tonnerre dans l'affaire Delphine Jubillar ? 3 ans après sa disparition, un mystérieux appel relance l'enquête

Un ancien co-détenu de Cédric Jubillar, bientôt jugé pour le meurtre de son épouse, pourrait relancer l’enquête.

C'est à Cagnac-les-Mines que Delphine Jubillar a été vue pour la dernière fois, en 2020. (Photo FRED SCHEIBER / AFP)
C'est à Cagnac-les-Mines que Delphine Jubillar a été vue pour la dernière fois, en 2020. (Photo FRED SCHEIBER / AFP)

Ce vendredi, un nouvel élément révélé par La Dépêche est venu relancer l'affaire Jubillar. Il y a presque exactement 3 ans, dans la nuit du 15 au 16 décembre 2020, Delphine Jubillar disparaissait. Âgée de 33 ans à l'époque, l'infirmière se volatilisait après avoir quitté le domicile familial situé à Cagnac-les-Mines, dans le Tarn, au milieu de la nuit.

Aucune trace du corps de Delphine

Elle était en instance de divorce avec son mari Cédric, avec qui elle a eu deux enfants, un garçon et une fille de 6 ans et 18 mois au moment des faits. Placé en détention provisoire en juin 2021, Cédric Jubillar est le principal suspect dans cette affaire.

Le corps de Delphine n’a jamais été retrouvé, cependant, Cédric aurait affirmé à deux co-détenus, selon ces derniers, avoir tué son épouse avec un couteau et enterré son corps dans une ferme de Cagnac-les-Mines, depuis incendiée. En novembre 2023, Cédric, qui a toujours clamé son innocence, devait repasser devant la cour d'assises du Tarn pour le meurtre de son épouse.

Un étrange échange téléphonique dans une prison des Hautes-Pyrénées

Jusqu'à ce coup de fil du 22 novembre dernier, capté à la prison Lannemezan (Hautes-Pyrénées) entre un détenu et sa mère, au sujet de l’affaire Jubillar, et rapporté par la Dépêche. Le prisonnier en question, âgé de 33 ans, est lui-même détenu pour meurtre. Il est déjà passé par la prison de Seysses, où il aurait pu connaître Cédric.

Apprenant le retour imminent du mari de Delphine aux assises, le détenu répond à sa mère :

- "Mais il n'y a pas de preuves, pas de preuves... Et Sofiane, et Sébastien et Mathieu, ils les connaissent pas !"

"-Ah ! s'ils savaient...", répond-elle.

Sofiane, Sébastien et Mathieu : au moins deux de ces trois prénoms sont liés au dossier, même si l’on ignore à ce stade s’il s'agit des mêmes personnes.

Le 18 janvier, la chambre de l'instruction sera saisie pour savoir si ces éléments nécessitent une nouvelle investigation. "Après avoir écrit dans l'ordonnance de mise en accusation que Cédric Jubillar était coupable du meurtre de sa femme, c'est la démonstration que la justice cherche encore la vérité trois ans après" ont déclaré les avocats de Cédric Jubillar.

VIDÉO - "Il faut trouver le corps" : le procureur en charge de l'affaire Jubillar hausse le ton