Plus de 300 000 immigrants temporaires vivent au Québec

Une analyse des données officielles de l’Institut de la statistique du Québec et de Statistique Canada par Radio-Canada suggère que, “l’automne dernier, le Québec comptait 324 299 immigrants temporaires, un groupe qui inclut à la fois les travailleurs étrangers, les étudiants étrangers et les demandeurs d’asile”.

L’Association québécoise des avocats et avocates en droit de l’immigration affirme que cette augmentation du nombre d’immigrants temporaires dans la Belle Province “vient contredire le discours du gouvernement Legault voulant que le Québec ne puisse pas accueillir plus de 50 000 nouveaux résidents permanents par année”.

Plaidoyer en faveur de la résidence permanente

La présidente de l’Association, Stéphanie Valois, déclare à Radio-Canada qu’un déséquilibre se crée en ne permettant pas à ces nombreuses personnes déjà en sol québécois d’obtenir la résidence permanente :

“Elles sont établies. Elles ont un logement. Leurs enfants pourraient aller à l’école, donc il n’y a pas de surplus ou de surcharge sur les services sociaux en octroyant une résidence permanente aux travailleurs temporaires.”

Me Valois estime que ces chiffres reflètent les enjeux actuels de l’économie québécoise : “On voit un besoin de main-d’œuvre de la part des employeurs.” D’autant que le tout dernier rapport de l’Institut du Québec sur l’emploi montre que le marché du travail québécois est florissant, résume Le Devoir :

“L’économie a plus que retrouvé tous les emplois perdus durant la pandémie de Covid-19, le taux de chômage se maintient près de son creux historique et le salaire moyen est supérieur aujourd’hui à ce qu’il était avant la pandémie.”

D’autre part, note encore le rapport, le Québec intègre mieux ses travailleurs immigrants : “En décembre 2022, ils étaient encore plus nombreux à participer au marché du travail (69,9 %) qu’en décembre 2019 (67,8 %).”

230 000 postes vacants

Cela dit, la province compte désormais 230 000 postes vacants dans le contexte d’une offre de main-d’œuvre limitée. Ce qui fait dire à l’Institut du Québec que sur le front de l’emploi l’avenir ne sera pas simple :

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