26 avril 1924: une loi aux origines de la réinsertion professionnelle des handicapés

Permettre aux invalides de la Grande Guerre de reprendre une part active dans la vie de la nation en temps de paix, telle était la gageure d’une loi fondatrice pour la politique française d’insertion par l’activité économique des handicapés.

Entre 1914 et 1918, la guerre revêt un caractère industriel. Un soldat français sur six est tué au combat, un sur trois est blessé. Plus de 600 000 hommes reviennent invalides – ce chiffre ne tenant pas compte des traumatisés de guerre, dont le nombre reste inconnu, faute de diagnostic sérieux et de reconnaissance de la part des autorités civiles ou militaires.

L’ampleur du désastre a des conséquences majeures sur la chirurgie faciale et change le regard sur le handicap. Elle pose aussi de nombreuses questions financières – à l’égard des veuves, des pupilles de la nation et des mutilés, auxquels il convient d’attribuer des pensions. La loi du 31 mars 1919 y pourvoit pour ces trois catégories. La pension d’invalidité est calculée en fonction du grade et de la difficulté à retrouver son emploi.

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De la réparation à la réinsertion

Le pourcentage choisi n’est le fruit d’aucune étude statistique poussée et du côté du patronat on n’hésite pas à le contester en produisant des chiffres plus ou moins sérieux, avec pour seul objectif d’amoindrir la charge.


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