Guerre à Gaza : Israël appelle à évacuer Rafah après l’échec des négociations avec le Hamas pour une trêve

L’évacuation des Gazaouis survient après que Benjamin Netanyahu a réaffirmé dimanche que son pays « ne capitulerait pas » face au Hamas.

INTERNATIONAL - Israël reprend les armes. L’armée israélienne, qui menace depuis des mois d’attaquer Rafah, a entamé ce lundi 6 mai une « opération d’ampleur limitée » visant à évacuer « temporairement » environ 100 000 personnes résidant dans l’est de cette ville de la bande de Gaza, les appelant à rejoindre des « zones humanitaires ». Cette annonce survient après des discussions sur une trêve qui se sont soldées par un échec ce dimanche au Caire, le Hamas et l’État hébreu campant sur leurs positions.

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« L’armée israélienne a élargi la zone humanitaire d’Al-Mawasi pour répondre aux niveaux croissants d’aide arrivant à Gaza. Cette zone humanitaire élargie comprend des hôpitaux de campagne, des tentes et des quantités accrues de nourriture, d’eau, de médicaments et de fournitures supplémentaires », a écrit Tsahal sur son compte X officiel. Tout en précisant que l’armée « continuera à poursuivre le Hamas partout à Gaza » jusqu’à ce que les otages israéliens soient « rentrés chez eux ».

« Les appels à bouger temporairement vers la zone humanitaire seront relayés par tracts, SMS, appels téléphoniques et messages en arabe dans les médias », a encore précisé l’armée d’Israël dans un communiqué.

Un habitant de Rafah a indiqué à l’AFP que certains avaient reçu des messages vocaux sur leur téléphone les invitant à partir et des SMS avec une carte leur indiquant vers où se rendre.

Selon l’ONU, environ 1,2 million d’habitants, en majorité poussés là par les combats, s’entassent dans Rafah, localité de la lisière sud de la bande de Gaza.

Craignant un bain de sang parmi les civils, les capitales et organisations internationales s’opposent à l’opération annoncée d’Israël qui affirme indispensable que ses troupes entrent dans Rafah pour y anéantir les derniers bataillons du mouvement islamiste palestinien Hamas.

« Ce plan d’évacuation vise à éloigner les civils du danger », a déclaré le porte-parole de l’armée, « notre but est de combattre le Hamas, pas les habitants de Gaza. Et c’est pourquoi nous menons cette évacuation temporaire précise ».

Après l’échec des négociations au Caire ce dimanche, le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a réaffirmé que son pays « ne capitulerait pas » face au Hamas et ne pouvait « accepter » les demandes du mouvement islamiste, qui réclame un cessez-le-feu permanent dans le territoire palestinien en préalable à tout accord, notamment sur la libération des otages enlevés le 7 octobre en Israël.

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