Pour une étude sur le vapotage, les chercheurs collectent leurs données sur les réseaux sociaux

La surveillance des mots clés dans les publications sur les plateformes sociales permet de mesurer l'évolution d'une tendance telle que le vapotage. | Andrej Lišakov via Unsplash+
La surveillance des mots clés dans les publications sur les plateformes sociales permet de mesurer l'évolution d'une tendance telle que le vapotage. | Andrej Lišakov via Unsplash+

Il y a des domaines plus faciles à étudier que d'autres. Si vous voulez faire un article scientifique sur les vapoteurs, sachez qu'ils adorent parler de cette activité sur les réseaux sociaux. Cela a permis à des chercheurs de se faire une belle base statistique d'amateurs de gros nuages, comme nous le raconte un article du site spécialisé Medical Xpress.

Pour les besoins d'une étude publiée dans la revue American Journal of Preventive Medicine sur le caractère «épidémique» des pratiques de vapotage aux États-Unis, des chercheurs de l'université de Californie à San Diego ont utilisé une méthodologie inédite dans ce domaine d'activité: la collecte et le traitement de données sur les réseaux sociaux. Selon eux, cette méthode qui consiste à mobiliser une «cohorte numérique» s'avère plus fiable que les éléments déclaratifs issus de questionnaires.

La surveillance des mots clés dans les publications diffusées sur les plateformes sociales permet de mesurer l'évolution d'une tendance telle que le vapotage. Mais ce sont bien les individus qui intéressent les chercheurs. Ils ont donc recensé, entre le 1er janvier 2017 et le 31 décembre 2020, 19 millions de tweets liés à la cigarette électronique. Leurs auteurs, 25.112 comptes sur le réseau X (anciennement Twitter), ont été regroupés dans des panels dont ils ont suivi l'évolution et l'addiction croissante pour ce substitut controversé au tabac. L'étude compte ainsi 43,8 millions de jours-personnes d'observation.

Ces publications ont permis aux scientifiques d'étudier différentes dimensions du phénomène de vapotage: la façon dont se fait l'initiation, la fiabilité des produits, la dépendance, les réactions aux autres interactions pro ou antivapotage ou les effets de la cigarette électronique sur la santé. L'étude montre par exemple que 27% des sujets ont essayé d'arrêter et, parmi eux, 26% ont réussi du premier coup. Ceux qui ont…

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