États-Unis : l’avenir de la pilule abortive en danger

La Cour suprême des États-Unis a enterré l’emblématique arrêt Roe v. Wade, qui garantissait le droit des Américaines à avorter en juin 2022. (Photo d'illustration).  - Credit:KENA BETANCUR / AFP
La Cour suprême des États-Unis a enterré l’emblématique arrêt Roe v. Wade, qui garantissait le droit des Américaines à avorter en juin 2022. (Photo d'illustration). - Credit:KENA BETANCUR / AFP

La pilule abortive pourrait-elle être interdite sur l'ensemble du territoire américain ? Son avenir se joue mercredi devant un magistrat ultra-conservateur, à qui des opposants à l'avortement demandent de suspendre son autorisation. Matthew Kacsmaryk, qui fut juriste pour une organisation chrétienne avant d'être nommé juge fédéral par l'ex-président républicain Donald Trump, entendra les arguments des parties dans un tribunal fédéral d'Amarillo, au Texas. Il pourra ensuite rendre sa décision à tout moment dans ce dossier susceptible d'avoir un impact aussi retentissant que l'arrêt de la Cour suprême des États-Unis ayant dynamité, en juin dernier, le droit à l'avortement.

Depuis, une quinzaine d'États conservateurs ont interdit tous les avortements sur leur sol, et d'autres comme la Floride sont en voie de restreindre fortement l'accès aux IVG. Pour la présidente de l'organisation de planning familial Planned Parenthood, Alexis McGill Johnson, « le dossier d'Amarillo est une piqûre de rappel pour tous ceux qui pensaient ne pas être concernés » parce qu'ils vivent dans des États protecteurs du droit à l'avortement. La décision du juge Kacsmaryk pourrait en effet s'étendre à tout le pays. « Nous sommes clairement très inquiets, comme toute la communauté médicale devrait l'être. Cela serait une première très dangereuse », a ajouté Mme Johnson dans un communiqué.

« La politique plutôt que la science »

En novembre, une coalition de médecins et de groupes anti-avort [...] Lire la suite