Élections au Royaume-Uni : Nigel Farage entre au Parlement britannique au 8e essai, tout un symbole

Nigel Farage, figure emblématique de la droite dure britannique, espère que son parti devienne d’ici 2029 la grande force d’opposition en remplacement des conservateurs.
HENRY NICHOLLS / AFP Nigel Farage, figure emblématique de la droite dure britannique, espère que son parti devienne d’ici 2029 la grande force d’opposition en remplacement des conservateurs.

ROYAUME-UNI - Nouvelle percée électorale. Alors que l’extrême droite est aux portes du pouvoir en France, le résultat des élections législatives britanniques – largement remportées par les travaillistes qui infligent un défaite historique aux conservateurs – a dévoilé un score inattendu d’un autre parti marqué très à droite au Royaume-Uni. Celui de Nigel Farage.

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Le chef du parti anti-immigration Reform UK réaliste une entrée fracassante au Parlement au terme d’un scrutin qui a complètement rebattu les forces du Parlement britannique ce jeudi 4 juillet. Sur les 650 sièges de la Chambre des communes, le parti de droite dure, voire d’extrême droite, a d’ores et déjà engrangé 4 sièges. Un score historique pour Reform UK, qui ne comptait jusqu’ici qu’un député élu à la Chambre, un conservateur ayant changé d’étiquette en mars.

Malgré cette surprise majeure du scrutin, le résultat que tout le pays retient à cette heure concerne surtout Nigel Farage. La figure de proue du parti défenseur du Brexit a finalement été élue député au Parlement, après sept tentatives infructueuses.

Une nouvelle qu’il a qualifiée de « vraiment extraordinaire » pour lui et sa formation politique. « C’est le premier pas de quelque chose qui va tous vous abasourdir », a-t-il ajouté après l’annonce des résultats à Clacton-on-Sea, ville balnéaire où il était candidat.

Ça passe pour Sunak, pas pour Truss

Celui que l’on compare souvent à Donald Trump espère que ce résultat encourageant pour son parti tracera la route de son objectif à long terme : devenir d’ici 2029 la grande force d’opposition en remplacement des conservateurs. « Mon plan est de construire un mouvement national massif au cours des prochaines années » , a-t-il répété sans la moindre gêne lors de cette soirée célébrée comme une victoire.

Il faut dire que dans de nombreuses circonscriptions, Reform UK, dont il avait pris la direction le mois dernier, est arrivé deuxième derrière les travaillistes en nombre de voix, parfois loin devant les conservateurs.

Ces derniers ont d’ailleurs réussi à limiter la casse pour l’actuel Premier ministre Rishi Sunak, réélu dans sa circonscription de Richmond, dans le nord de l’Angleterre. Après une campagne difficile, le chef du gouvernement britannique a reconnu sans sourciller la défaite du camp conservateur, assumant « la responsabilité » de cet échec électoral.

Deux ans seulement après avoir démissionné, lors de son éphémère passage au 10 Downing Street de Première ministre, Liz Truss a, elle, perdu son siège de députée. Pour une toute petite poignée de voix, selon la BBC, qui évoque « environ 600 voix ».

Arrivé largement en tête des législatives, le Labour, parti des travaillistes britanniques de Keir Starmer, a de son côté connu un léger revers avec la réélection de Jeremy Corbyn, ancien leader de la formation politique. Il a d’ailleurs remporté la circonscription d’Islington North dans le nord de Londres en battant largement le candidat présenté par le parti travailliste, Praful Nargund. Jeremy Corbin, candidat sans étiquette depuis son éviction, avait été exclu du parti pour sa mauvaise gestion des accusations d’antisémitisme au sein de son camp.

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