Éducation, « time out » : Caroline Goldman répond à ses détracteurs

Les détracteurs de la psychologue Caroline Goldman lui reprochent sa défense du
Les détracteurs de la psychologue Caroline Goldman lui reprochent sa défense du

Dans mes deux derniers livres (Établir les limites éducatives, File dans ta chambre !) et mon podcast « Établir les limites éducatives », j'invite les (gentils) parents dont l'enfant vient de jeter ses pâtes par terre, parce qu'il voulait des farfalles et non des tagliatelles, à lui demander d'« aller se calmer dans sa chambre quelques minutes » pour éviter de le laisser déflagrer l'ambiance familiale, d'énerver ses parents et de récolter leur rancœur. Cette initiative encouragerait, d'après la tribune publiée dans Le Monde le 23 mars par mes détracteurs, une « éducation coercitive et violente ».

Ma première question est la suivante : maîtrisent-ils bien les contours réels de l'enfance violentée ? Accueillent-ils quotidiennement les confidences d'enfants battus, agressés sexuellement, oubliés, humiliés, pris dans des conflits familiaux quotidiens effractants ? Je fréquente (par ailleurs) ces « autres » enfants et ne peux m'empêcher, avant d'entamer ce droit de réponse, de penser à eux et à l'indécence qu'ils éprouveraient légitimement face à ce débat.

I – Je ne prône pas une « éducation coercitive »…

Mon livre File dans ta chambre ! n'est pas un livre de psychologie générale de l'enfant. Il parle précisément des moyens de mettre en place les limites éducatives lorsque c'est nécessaire… Ce qui exclut évidemment mes autres représentations de ce que doit être une scène éducative. Mais reprocherait-on à un livre portant sur la varicelle d'oublier la réalité de l [...] Lire la suite