À Brazzaville, ces jeunes contraints d’étudier sous les lampadaires mis en lumière dans une exposition
Brazzaville vit au rythme des coupures d’électricité domestique. De plus en plus, les jeunes élèves vont étudier à la lumière des lampadaires à la tombée de la nuit. Ce spectacle fait l’objet d’une exposition photo du 15 janvier au 12 février 2025. Rencontres avec ses protagonistes, ces étudiants qui tentent de lire quand la lumière décline.
Avec notre correspondant à Brazzaville, Loïcia Martial
La nuit est sur le point de tomber sur Brazzaville, la capitale congolaise. Nous roulons sur la corniche qui borde le fleuve Congo. Au sortir du pont du 15 août, l’obscurité est omniprésente, faute d’électricité.
Il faut rouler sur plusieurs kilomètres pour trouver quelques lampadaires qui éclairent la voie, notamment au croisement de la rue Kitengué, à Makélékélé. Quelques jeunes élèves révisent leurs leçons sous le cône de lumière. « C’est une bonne chose : le coin est bien éclairé et il y a de l’air pur, souligne l’un d’eux. Du coup, il y a plus de concentration et tu n’as pas de mal à mémoriser tes leçons. Nous avons aussi la vue du fleuve ».
Une autre abonde : « Il y a de l’air frais. Quand tu lis, il n’y a pas de dérangement, tu es au calme. Tu as la facilité de retenir ce que tu lis. »
Plus loin, dans les quartiers, la lumière des lampadaires aide également de nombreux apprenants. « Vu qu’à la maison il n’y a pas de courant, cette lumière nous arrange un peu. C’est une bonne chose, parce qu’on n’a pas le choix. On doit toujours s’efforcer à lire parce que si on ne le fait pas, on ne fera rien de bon », affirme un étudiant.