Une élue trumpiste va tenter de destituer un chef du Congrès américain "la semaine prochaine"

L'élue républicaine Marjorie Taylor Greene à Washington, le 1er mai 2024 (Brendan SMIALOWSKI)
L'élue républicaine Marjorie Taylor Greene à Washington, le 1er mai 2024 (Brendan SMIALOWSKI)

Une élue de la droite dure américaine a annoncé mercredi qu'elle déposerait "la semaine prochaine" une motion pour destituer le président de la Chambre des représentants, Mike Johnson, pour avoir soutenu l'envoi de nouveaux fonds à l'Ukraine.

Marjorie Taylor Greene, une parlementaire proche de Donald Trump et connue pour ses frasques, accuse le responsable du Congrès, membre de son parti, de "trahison".

"Mike Johnson a pleinement adhéré au modèle commercial répugnant de Washington, qui consiste à financer des guerres éternelles", a affirmé l'élue de Géorgie lors d'une conférence de presse.

"Donc la semaine prochaine, je vais déposer ma motion pour le destituer", a-t-elle annoncé.

Le soutien à Kiev a fait l'objet de très vifs débats au Congrès américain, nombre de républicains appelant à ne plus débloquer de fonds pour le pays, en guerre avec la Russie.

Après des mois de tergiversations, de pressions des démocrates et des alliés à travers le monde, le chef républicain Mike Johnson a finalement soutenu l'enveloppe -- s'attirant les foudres de la droite dure.

N'importe quel élu de la Chambre des représentants peut déposer une motion pour destituer son président.

Il est toutefois très improbable que Mike Johnson soit finalement destitué, l'état-major démocrate ayant annoncé mardi qu'il voterait exceptionnellement, avec les républicains modérés, pour le garder en poste.

Cette saga a un véritable air de déjà vu.

L'ancien "speaker" de la Chambre, Kevin McCarthy, avait été destitué il y a seulement quelques mois dans un scénario très similaire: il était accusé par un petit groupe de trumpistes d'avoir conclu un "accord secret" avec les démocrates sur l'Ukraine, au milieu de négociations budgétaires.

cjc/cha