Élection européennes: Macron s'affiche aux côtés de Hayer sur la couverture de son programme

Un président très présent. "Je l'ai dit, je m'impliquerai", a assuré Emmanuel Macron dans un entretien accordé à la Tribune Dimanche ce 5 mai, au sujet des élections européennes du 9 juin prochain.

Chose promise, chose due: le chef de l'État s'affiche aux côtés de la candidate du camp présidentiel sur la couverture du programme de la liste. Une image choisie pour donner un nouvel élan à la campagne de Valérie Hayer, largement distancée dans les sondages par Jordan Bardella.

"Je ne peux pas vous dire que ces élections sont essentielles et ne pas m'impliquer pour soutenir la liste qui défend l'Europe", a affirmé Emmanuel Macron ce dimanche.

Le RN crédité à 32% d'intentions de vote

Défendre l'Europe mais aussi s'attaquer à la liste du Rassemblement national, menée donc par Jordan Bardella. "Il est haut parce qu'il ne gouverne pas et qu'il ne dit rien. Ces dernières années, le RN s'adapte à l'esprit du moment et aux sondages. Alors on ne sait plus bien: est-ce un produit de marketing ou est-ce un parti nationaliste qui s'est travesti?", déclare le président de la République.

"Ils sont perclus d'incohérences. Ils changent de visage en permanence. Un jour le Frexit. Un autre le maintien dans l'Union", tranche-t-il.

Le président du Rassemblement national est crédité de 32% des intentions de vote dans le sondage Elabe pour La Tribune Dimanche et BFMTV, loin devant Valérie Hayer (16,5%) et Raphaël Glucksmann (12%).

Attal doit "s'engager au maximum"

Emmanuel Macron sonne donc la mobilisation générale dans son camp. Auprès de la Tribune Dimanche, il a, par exemple, appelé à ce que le Premier ministre Gabriel Attal "s'engage au maximum dans la campagne".

"Je souhaite qu'il s'engage au maximum dans la campagne en faisant des débats, des meetings, en allant sur le terrain. C'est ce que je lui ai demandé, comme aussi à l'ensemble du gouvernement", a-t-il indiqué.

En outre, Emmanuel Macron a donné un long discours sur l'Europe jeudi dernier à la Sorbonne, où il a notamment dressé un bilan de son action européenne et exposé des éléments de programme de son camp pour ces élections. Par conséquent, le régulateur de l'audiovisuel a décidé que cette prise de parole devait être décomptée dans son "intégralité" comme temps de parole du camp macroniste pour le scrutin.

Article original publié sur BFMTV.com