Crise agricole : après sa rencontre avec Attal, la Coordination rurale estime que "les sujets principaux ne sont pas traités"

À l'occasion de sa visite à Agen ce samedi 4 mai, le Premier ministre Gabriel Attal a rencontré des représentants syndicaux du monde agricole, dont la Coordination rurale. Sa coprésidente, Karine Duc, explique à BFMTV que "la colère des agriculteurs est immense".

"Il y a le feu dans les campagnes, sachez-le". Après sa réunion avec Gabriel Attal à Agen ce samedi 4 mai, Karine Duc, coprésidente de la Coordination rurale du Lot-et-Garonne, en a dressé le bilan sur BFMTV. "On était là pour l'interpeller et faire en sorte qu'il continue d'avancer et se préoccupe des sujets majeurs", a-t-elle expliqué.

Or, "force est de constater qu'il a quelques sujets sur lesquels il y a quelques avancées, mais c'est très maigre", a estimé la syndicaliste, deux jours après qu'Emmanuel Macron a rassemblé à l'Élysée une trentaine de représentants du monde agricole (syndicats, interprofessions, coopératives) pour "acter la fin" de la crise de cet hiver.

Pour Karine Duc, "on a fait le constat d'échec après quelques mois", et "les sujets principaux ne sont pas traités". À l'instar des autres syndicats agricoles, la Coordination rurale attend du Premier ministre "qu'il tienne tous les engagements qu'il a pris et que les actes suivent la parole".

"La colère des agriculteurs est immense et ne peut pas se calmer s'il n'y a pas de changement palpable dans leurs fermes", a souligné Karine Duc, qui promet que les "actions coups de poing" vont se poursuivre.

À l'occasion de l'inauguration du pont de Caméla à Agen, Gabriel Attal en a profité pour rencontrer les représentants de la Coordination rurale, des Jeunes agriculteurs et de la FNSEA, en trois réunions séparées.

Jeudi, à l'issue de la réunion à l'Élysée, Emmanuel Macron a expliqué aux syndicats qu'il ne croyait pas à une fin de crise rapide et envisageait d'attendre l'issue des prochaines élections professionnelles en 2025 pour partager son "projet d'avenir" pour le secteur.

Article original publié sur BFMTV.com