À Paris, un tunnel découvert près de la prison de la Santé, dans le XIVe arrondissement

Un technicien Enedis découvre un tunnel creusé en direction de la prison de la Santé.
BERTRAND GUAY / AFP Un technicien Enedis découvre un tunnel creusé en direction de la prison de la Santé.

PARIS - La capitale regorge de lieux qui ne demandent qu’à être explorés… avec parfois des surprises de taille. Un tunnel en cours de création a été découvert par hasard mardi 2 avril à Paris à proximité de la prison de la Santé, a appris l’AFP ce mercredi 3 d’une source policière qui confirmait une information du site spécialisé dans les questions de sécurité Actu17.

La découverte a été faite par un technicien d’Enedis qui intervenait « dans un puits pour des raccordements électriques » au niveau du 93 rue de la Santé, à moins de 500 mètres du centre pénitentiaire, indique Actu17. « Le chemin a été creusé de manière artisanale » et s’étend sur plusieurs dizaines de mètres en direction de la prison jusqu’à l’angle du boulevard Auguste Blanqui, poursuit le site. L’agent du fournisseur d’électricité a constaté « la présence de sacs remplis de gravats ainsi qu’un lit ».

Après cette découverte, l’accès au tunnel a été immédiatement condamné par les services de la mairie de Paris. Une enquête a été ouverte et confiée au commissariat du 14e arrondissement.

L’ouvrage de cataphiles ?

Néanmoins, l’hypothèse d’un projet d’évasion ne semble « pas crédible », selon Guillaume Durand, adjoint en charge des espaces publics, espaces verts et mobilité à la mairie du 14e arrondissement.

« C’est un tunnel de quatre mètres, en cul-de-sac qui est rue de la Santé mais à plus de 500 mètres de la prison, et a priori la police considère que c’est plutôt quelque chose qui aurait pour but de faciliter l’arrivée sur les catacombes, donc l’ouvrage de cataphiles », a-t-il indiqué. « Les services (de la ville de Paris) ont été mandatés et un ingénieur s’est rendu sur place pour faire procéder au comblement », a-t-il ajouté.

À ce jour, trois évasions ont été reconnues à la prison de la Santé, la dernière remontant à 1986. Parmi celles-ci, une avait été rendue possible grâce à un faux ordre de libération donné au directeur de la prison en 1927 et une autre grâce à un hélicoptère.

Ouverte depuis 1867, la Santé est la dernière prison intra-muros de Paris, notamment connue pour avoir accueilli des détenus notoires, à l’image de Guillaume Apollinaire, Gabriel Péry ou plus récemment Alexandre Benalla et les rappeurs Sadek et Koba LaD.

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