Zahia Dehar : « J’ai été victime de slut-shaming, adolescente »

L’actrice Zahia Dehar n’oubliera jamais son adolescence. Estampillée « pute », « fille de mauvaise réputation » parce que sa passion, porter une mini-jupe, ne passe pas. Le traumatisme survient un bel après-midi d’été, alors qu’elle se rend chez deux copines. « Une dame plus âgée, la grande sœur de l’une d’elles, ouvre la porte et me regarde soudain avec un air très méprisant ». Les mots qui suivent la liquéfient. « Il ne faut pas jouer avec elle. »

« Je n’enlèverai jamais ma mini-jupe ! »

La jeune Zahia ne comprend rien. « Ça me faisait si plaisir de porter ce vêtement ! » L’absence de compassion et de compliments l’enrage. « J’étais révoltée, mais je n’ai jamais baissé les bras depuis ».

Zahia grandit alors sans amis véritables et avec plusieurs mises à l’écart. Aujourd’hui, elle regrette qu’il n’existe pas de « terme officiel » pour dénoncer cette « discrimination autorisée envers les filles de mauvaise réputation ». L’actrice se bat, au quotidien : « Je n’enlèverai jamais ma mini-jupe, nous devons continuer à être des filles de mauvaise réputation, parce que c’est notre liberté, finalement. »


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