Yahoo Actualités Yvan Attal a signé la tribune pro-Gérard Depardieu malgré le « malaise » qu’elle a généré chez lui
L’acteur explique pourquoi il a signé le texte publié dans « Le Figaro », dénonçant notamment le lynchage médiatique constant subi par le « monstre sacré » du cinéma.
CULTURE - Publiée mardi, une tribune de soutien à Gérard Depardieu a trouvé beaucoup d’écho médiatique cette semaine de par la liste de sa soixantaine de signataires. Parmi les hommes qui l’ont signée, on trouve Yvan Attal. Invité sur BFMTV jeudi 28 décembre, l’acteur et réalisateur a expliqué les raisons qui l’ont poussé à le faire, même s’il n’approuve pas totalement tout ce qui a été écrit.
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« J’ai un malaise, parce que j’ai signé cette pétition qui ne me va pas totalement, mais je l’ai signée parce qu’il y avait quelque chose de plus fort que ce qui me dérangeait dans cette pétition (...) », explique en préambule Yvan Attal (à écouter dans la vidéo plus bas).
Alors pourquoi l’a-t-il signée ? « Parce qu’il y a trop de choses qui ne vont pas », répond l’acteur de 58 ans qui estime qu’on ne réserve pas à Gérard Depardieu « le sort qu’on réserverait à n’importe quel citoyen lambda ». « Il a le droit de ne pas être lynché publiquement depuis des mois, des mois, des mois. C’est tous les jours dans les journaux, et c’est justement parce qu’il y a une instruction, qu’il faut laisser la justice parler », affirme encore l’acteur qui a tourné avec Gérard Depardieu dans le film Bon Voyage sorti en 2003.
« J’ai blessé des gens autour de moi »
Mais Yvan Attal reconnaît aussi qu’avoir signé cette tribune a déclenché de vives réactions, y compris dans son entourage. « Je me rends compte qu’en signant cette pétition j’ai blessé des gens autour de moi. Des gens se sont sentis agressés par cette pétition, des femmes. Je m’en suis voulu et je m’en mords les doigts », a ainsi expliqué l’acteur.
Des personnalités comme le réalisateur Bertrand Blier, les acteurs et actrices Nathalie Baye, Carole Bouquet, Charlotte Rampling Jacques Weber, Pierre Richard et Gérard Darmon, les musiciens et musiciennes Roberto Alagna, Carla Bruni, Arielle Dombasle et Jacques Dutronc ont signé la tribune publiée dans Le Figaro. Ceux-ci expliquent ne plus pouvoir « rester muets face au lynchage qui s’abat sur (Gérard Depardieu), face au torrent de haine qui se déverse sur sa personne (...) au mépris d’une présomption d’innocence dont il aurait bénéficié, comme tout un chacun, s’il n’était pas le géant du cinéma qu’il est ».
« Lorsqu’on s’en prend ainsi à Gérard Depardieu, c’est l’art que l’on attaque. Par son génie d’acteur, Gérard Depardieu participe au rayonnement artistique de notre pays », y écrivent-ils encore, alors que l’acteur est mis en examen pour viols et est apparu récemment dans un numéro de Complément d’enquête sur France 2 en train de multiplier les propos misogynes et insultants en s’adressant à des femmes, n’épargnant pas une fillette.
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