Yaël Braun-Pivet a porté plainte après avoir été menacée de "décapitation"

Des propos de plus en plus courants. La présidente de l'Assemblée nationale, qui est régulièrement victime de menaces antisémites, juge que le phénomène est monté d'un cran ces derniers jours.

"Je reçois continuellement des menaces antisémites depuis que je suis élue. Et elles se renforcent. J'en ai encore reçu vendredi. Et auparavant, j'avais reçu des menaces terroristes à mon égard, me menaçant de m'égorger et de me décapiter", a expliqué Yaël Braun-Pivet sur France 2 ce lundi matin.

La France en alerte "urgence attentat"

Ces menaces arrivent dans le contexte particulier des attaques du Hamas contre Israël et la riposte du gouvernement israélien dans la bande de Gaza. 189 actes antisémites et 65 interpellations ont eu lieu en France ces derniers jours.

Contacté par BFMTV.com, son cabinet a indiqué que la présidente de l'Assemblée nationale a d'ores et déjà porté plainte. "Elle le fait systématiquement", indique son entourage. La patronne du Palais-Bourbon avait indiqué en septembre dernier avoir "fait les comptes" et avoir déposé pas moins de 21 plaintes en un an.

Toute provocation publique, à la discrimination, à la haine ou à la violence raciale peut être punie d'une peine d'un an d'emprisonnement et de 45.000 euros d'amende. Quant aux menaces de mort, elles sont punissables de 3 ans d'emprisonnement et de 45.000 euros d'amende.

La France est passée vendredi en alerte "urgence attentat", après l'assassinat d'un professeur et les graves blessures de trois autres personnes dans un lycée d'Arras. Élisabeth Borne a évoqué un éventuel "élément déclencheur" lié au conflit entre Israël et le Hamas auprès de La Tribune du dimanche.

"Mes valeurs sont plus fortes que tout"

La Première ministre s'est cependant montrée raisonnable sur la probabilité que le conflit au Proche-Orient soit importé en France. Celle-ci appelle à "éviter les confusions qui peuvent exister en important des débats idéologiques qui ne sont pas les nôtres", tout en soulignant l'importance d'une union nationale en France.

Interrogée sur son inquiétude pour sa sécurité, Yaël Braun-Pivet a assuré "savoir en quoi elle croyait. "

"Je me suis toujours dit qu'en faisant de la politique, je ne courberai pas l'échine, je ne rentrerai pas la tête et que mes valeurs sont plus fortes que tout et que je les assumerai jusqu'au bout", a encore avancé la présidente de l'Assemblée nationale.

Article original publié sur BFMTV.com