Xavier Dupont de Ligonnès : les résultats des prélèvements attendus "sous une quinzaine de jours"

Un signalement a été réalisé le 12 mars dernier par une femme pensant avoir reconnu le fugitif lors d'une veillée de prière à Montferrand-le-Château, près de Besançon. Des prélèvements ont été réalisés.

Être sûr à 100%. Après le signalement effectué début mars par une femme pensant avoir reconnu Xavier Dupont de Ligonnès lors d'une veillée de prière dans le Doubs, justice et enquêteurs prennent toutes les précautions pour vérifier s'il s'agit bel et bien du fugitif le plus recherché de France.

Le procureur de la République de Besançon a expliqué à L'Est républicain avoir ouvert une enquête en recherche des causes de la disparition après ce signalement. Des prélèvements ADN ont été réalisés, les résultats, devraient être connus, selon le représentant du parquet "sous une quinzaine de jours".

Trois personnes pensent l'avoir reconnu

Une femme pense avoir pu croiser Xavier Dupont de Ligonnès au cours d'une veillée de prière le mois dernier. Elle s'est déroulée en présence de religieuses et de laïques le 9 mars au sein de la communauté des Dominicaines de Béthanie, une congrégation fondée à la fin du XIXe siècle et établie à Montferrand-le-Château, dans le Doubs.

Une des membres de cette congrégation est venue accompagnée d'un homme, un dénommé Jean. Ce dernier s'est confié sur son parcours, expliquant que sa communauté 'Le verbe de vie' a été dissoute en juillet 2023. Il a raconté marcher depuis sur les routes, sans documents d'identité". Cet homme a été hébergé deux nuits par les participantes à la veillée, avant de repartir sur les chemins.

Le 12 mars, une femme de cette veillée va faire un signalement selon lequel Xavier Dupont de Ligonnès pourrait se cacher derrière ce prénom Jean. Deux autres participants indiquent qu'il est possible que l'homme présent puisse bel et bien être le fugitif. Mais quatre autres personnes estiment qu'il n'y avait aucune ressemblance.

Alors que les enquêteurs poursuivent leurs investigations afin de localiser Xavier Dupont de Ligonnès, et sont régulièrement destinataires de signalements - 1 750 en France et à l'étranger - et que ces signalements augmentent avec la médiatisation de l'affaire, des prélèvements ADN ont été effectués notamment sur les canettes et les verres utilisés par le dénommé Jean. Ils ont été envoyés à l'Institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale à Pontoise.

D'importantes précautions prises

Selon un gendarme, le délai annoncé par le procureur de la République de Besançon est important pour ce type d'analyses qui s'effectue habituellement "en deux-trois jours". "On va prendre l'ADN prélevé sur ces éléments dans le Doubs puis on va le comparer à celui des enfants de Xavier Dupont de Ligonnès et de son épouse - découverts morts en 2011 à Nantes -, pour extraire celui de Xavier Dupont de Ligonnès", explique ce spécialiste.

Les enquêteurs et experts prennent-ils le temps nécessaire pour ne commettre aucune erreur et ne pas reproduire l'erreur de la police écossaise ? Le 11 octobre 2019, Guy Joao avait été arrêté à l’aéroport de Glasgow, et pris à tort pour Xavier Dupont de Ligonnès.

Article original publié sur BFMTV.com